Ce colloque porte sur la production des études européennes et entend s’interroger sur la spécificité de ce champ d’études. Il s’agit de déplacer le regard de la construction de l’Europe à celle des études de l’Europe. Cette interrogation épistémologique sur l’autonomie d’un objet ou d’une véritable discipline doit être replacée dans sa double contingence. Ce nouveau savoir est en effet tout d’abord directement lié à la montée en puissance des institutions de l’Union européenne. Mais il se développe en même temps dans le cadre d’espaces académiques nationaux structurés de façon assez diversifiée (en matière de concurrence du droit et de l’économie, de place de la science politique et/ou des relations internationales et d’ouverture de l’histoire). Il s’agit de questionner un modèle d’interprétation trop simpliste qui ferait des études européennes le produit d’une adhésion au projet européen quand par exemple la sociologie (urbaine) s’est construite « contre l’Etat » (Amiot, 1986).
Porteur du projet
Michel Mangenot
Intervenants
Pascal Bonnard, Collège d'Europe, Natolin
Alain Buzelay, Université de Lorraine
Oriane Calligaro, Maastricht University
Hugo Canihac, Sciences Po Bordeaux
Helen Drake, Loughborough University
Jean-Claude Gautron, Université de Bordeaux
Jean-Denis Mouton, Université de Lorraine
John Nieuwenhuys, Université Libre de Bruxelles
Francisco Roa Bastos, Université de Paris Ouest
Nicolas Stenger, Université de Genève
Débat : Etudes européennes, engagement européen ?
Regards croisés
de Manuel MARÍN, ancien Président de la Commission européenne
et de Jean-Louis QUERMONNE, Président honoraire de l’Association française de science politique