Didier Maquin, nouveau directeur de l'école doctorale IAEM Lorraine

 
Publié le 13/11/2017 - Mis à jour le 5/05/2023

Didier Maquin est le nouveau directeur l'école doctorale IAEM Lorraine depuis le 1er septembre 2017.

Son parcours

Didier Maquin a soutenu une thèse de doctorat à l’Université Henri Poincaré en 1987. Il a débuté sa carrière universitaire en 1988 comme Maître de Conférences à l’IUT de Longwy au département Génie Thermique et Energie. Une mutation à l’Institut National Polytechnique de Lorraine (INPL) l’a fait rejoindre l’Ecole Nationale Supérieure de Géologie (ENSG) où il est resté en poste de 1992 à 2003. Il a soutenu une Habilitation à Diriger des Recherches (HDR) en 1997, puis a ensuite été nommé Professeur d'Automatique au sein de l’INPL. Depuis lors, il enseigne dans plusieurs écoles d'ingénieurs et plus particulièrement au sein de l'Ecole Nationale Supérieure d'Electricité et de Mécanique (ENSEM) et de l'Ecole Nationale Supérieure des Mines de Nancy (ENSMN) où il est en poste.

Ses thématiques de recherche

Chercheur au Centre de Recherche en Automatique de Nancy (CRAN - un laboratoire commun UL-CNRS) depuis 1984, Didier Maquin y a assuré la responsabilité de groupes de recherche pendant douze ans au sein de cette unité de recherche. Son dernier mandat, à la co-responsabilité du département Contrôle, Identification, Diagnostic qui rassemble 42 membres permanents et une trentaine de doctorants, s’achèvera à la fin de l’année 2017. Ses thèmes de recherche concernent la surveillance des systèmes technologiques et sont orientées plus particulièrement vers le développement ou l’amélioration de méthodes de détection précoce de défauts ainsi que l’élaboration de lois de commande tolérantes à ces défauts. Les méthodes développées peuvent utiliser un modèle de comportement du système à surveiller ou s’appuyer uniquement sur l’analyse des mesures prélevées. Didier Maquin est l'auteur d'une cinquantaine d'articles dans des revues internationales reconnues et plus de 150 communications à des conférences internationales.

Son projet à la tête de l'école doctorale IAEM Lorraine

Depuis 2010, il a assuré la responsabilité de la commission de mention « Automatique », gérant au sein de l’école doctorale, les doctorants relevant de cette spécialité.  Son projet s’inscrit en continuité du fonctionnement antérieur. Les deux principales pistes d’amélioration identifiées concernent d’une part, le renforcement de l’offre de formation scientifique interne et, d’autre part, l’amélioration de l’appui à l’insertion professionnelle.

En ce qui concerne le premier point, l’école doctorale propose actuellement assez peu de modules de formation scientifique. Ces modules de formation doivent faire l’objet d’une réflexion pédagogique importante quant à leur contenu. Il s’agit de répondre à un besoin des doctorants qui ne soit pas trop spécifique, mais pas trop généraliste non plus. Pour la mise en place de tels modules, il propose de constituer et d’animer un comité chargé de conduire la réflexion, d’identifier les méthodes et/ou outils scientifiques partagés par les doctorants inscrits  au sein de l'école doctorale et de cibler les intervenants potentiels éventuellement issus de plusieurs unités de recherche. Il souhaite également inciter très fortement l’organisation de modules de formation doctorale lors de l’accueil, sur des postes de professeurs invités, de spécialistes internationaux reconnus. Il est généralement prévu que ces enseignants invités dispensent des heures de cours au sein de l’établissement d’accueil. Compte tenu du niveau d’expertise de ces professeurs invités, il est tout à fait indiqué d’en faire profiter les doctorants.

L’appui à l’insertion professionnelle des docteurs est également l’une des missions des écoles doctorales. Il s’agit de sensibiliser le doctorant, dès le début de sa thèse, à son insertion dans le milieu professionnel, qu’il se destine à une carrière de chercheur, d’enseignant-chercheur ou s’intègre dans le monde de l’entreprise. Il faut l’encourager à rechercher et à capitaliser l’information tout au long de sa thèse et l’école doctorale doit mettre à disposition toutes les informations nécessaires à la construction de cet avenir professionnel. Il souhaite proposer un accompagnement en offrant la possibilité aux doctorants qui le souhaitent de réaliser un bilan de compétences. Des initiatives nationales ayant pour objectif d’élaborer un référentiel commun des compétences génériques des docteurs ont vu le jour en ce sens ; citons en particulier, à titre d’exemple, le référentiel DocPro®. Celui-ci peut servir toutes les fonctions auxquelles les docteurs sont éligibles dans l’entreprise en début de carrière ou en mobilité tout le long de la vie professionnelle. Au delà du référentiel, un logiciel accessible par le Web a été développé et il sert également de vecteur de communication qui permet aux dirigeants et recruteurs d’apprécier les compétences des docteurs et de faciliter leur embauche à l’instar de réseaux sociaux professionnels tels que Viadeo ou LinkedIn.

L’école doctorale IAEM Lorraine organise la formation doctorale des disciplines Informatique, Automatique, Électronique-Électrotechnique, Mathématiques et Sciences de l’Architecture de l’Université de Lorraine. Elle s’appuie sur 11 laboratoires et équipes de laboratoires dont 9 constituent le pôle scientifique AM2I de l’Université de Lorraine. Les deux autres unités sont rattachées à d'autres établissements, l’école d’architecture pour le MAP-CRAI et CentraleSupelec pour l’UMI Georgia Tech. La fédération Charles Hermite regroupant les laboratoires CRAN, LORIA, IECL offre un espace de collaboration scientifique se traduisant par des thèses mettant en synergie deux disciplines parmi l’automatique, l’informatique et les mathématiques. Le centre INRIA Grand Est est un partenaire non délivrant de l’école doctorale. La population scientifique compte plus de 510 chercheurs, dont 250 sont habilités à diriger des thèses. L’école doctorale gère un peu plus de 300 doctorants.