Rencontre avec Margaux Duroeulx, doctorante LUE : « assurer la confiance dans le monde numérique »

 
Publié le 10/10/2017

Factuel part à la rencontre des premiers doctorants recrutés dans le cadre de l’initiative « Lorraine Université d’Excellence ». Rencontre avec Margaux Duroeulx qui effectue sa thèse au sein des laboratoires Loria et Cran (et au sein de l’école doctorale IAEM) sous la direction de Stéphan Merz (Loria) et Nicholae Brinzei (Cran).

Quel a été votre parcours avant de démarrer ce doctorat au sein de Lorraine Université d’Excellence ?

J'ai intégré l'école d'ingénieurs Supméca Paris en septembre 2013 pour suivre des cours de mécanique, d'automatique et d'informatique. J'ai ensuite effectué un Master en automatique à l'ENS Cachan sur le contrôle et la commande des systèmes critiques, avant de démarrer cette thèse alliant automatique et informatique. Je m'imaginais concevoir des robots, car les cours de mécanique nous apprennent à concevoir des structures solides et résistantes (comme le corps d'un robot), avec l'automatique nous modélisons le comportement du robot (ses actions, ses mouvements ou sa réaction s'il se cogne contre un mur) et l'informatique m'a appris à programmer en différents langages (pour dire au robot comment je souhaite qu'il se déplace et réagisse selon ce qui se trouve sur son passage).

Pouvez-vous résumer en quelques mots le sujet de votre thèse pour des non spécialistes du domaine ?

Ma thèse s'intéresse à la fiabilité des systèmes afin d'anticiper leurs défaillances et qu'elles soient évitées. Ceci en calculant la probabilité d'occurrence d'une défaillance. La probabilité d'apparition d'une défaillance et sa criticité (faible, normale, catastrophique) sont les deux paramètres essentiels pour savoir si une défaillance est dangereuse ou non, car elle peut être peu critique mais très fréquente, et vice versa. La défaillance de plus de deux réacteurs d'un avion (sur quatre), par exemple, est catastrophique, mais sa probabilité est extrêmement faible. Pour ces deux systèmes, la voiture et l'avion, on parle de sûreté, car les défaillances évoquées mettent en danger les biens, les personnes et l'environnement du système qui est étudié. Pour cela, j'utilise des techniques informatiques pour modéliser les systèmes critiques et estimer leur fiabilité.

Concrètement, par quoi avez-vous commencé votre travail de recherche à votre arrivée ?

J'ai débuté mon travail de recherche par un cas d'étude, qui m'a permis de m'approprier le sujet. Il s'agissait du système d'arrêt d'urgence d'un tapis roulant. J'ai ensuite développé trois algorithmes qui ont fait l'objet d'une publication à la conférence MMR en Juillet 2017 à laquelle j'ai présenté mes travaux de recherche. Nous travaillons aujourd'hui à étendre ces travaux à des systèmes plus complexes.

Comment cette thèse s’inscrit-elle dans un défi sociétal de Lorraine Université d’Excellence ?

Cette thèse a pour but d'assurer la confiance dans le monde numérique, en modélisant et en analysant ces systèmes. En effet, les systèmes critiques contiennent des éléments électroniques dont nous devons assurer la fiabilité et la sûreté.

Comment pourriez-vous qualifier l’accueil qui vous a été réservé en Lorraine ?

J'ai reçu un accueil très chaleureux en arrivant à Nancy ! Mes collègues du LORIA et du CRAN m'ont rapidement intégrée à leur équipe et les formations de l'université m'ont permis de rencontrer d'autres doctorants avec qui je partage mon quotidien. C'est une ville où je me plais beaucoup !