Stéphanie Laurenceau et Odysseas Tsabalas travaillent tous deux à la direction de la logistique interne et exercent des métiers peu connus au sein de l'Université de Lorraine. Elle est archiviste; lui recense tout le patrimoine mobilier de l'établissement, une fonction pour laquelle il n'existe pas d'intitulé précis aujourd'hui! Découvrons un peu plus leur quotidien ...
Nous retrouvons Stéphanie dans un sous-sol du bâtiment de la présidence Lionnois à Nancy. A 26 ans, elle est l'archiviste de l'Université de Lorraine depuis mars 2015. Titulaire d'un master Archives effectué à l'Université de Bourgogne à Dijon, elle a pour mission principale de réorganiser et centraliser les archives de l'établissement. Dans un premier temps, elle s'occupe uniquement des archives papiers des directions opérationnelles et centralise les documents des ex-entités dans un même endroit, en l'occurence sur les sites de présidence. En travaillant avec la Direction des Ressources Humaines, elle a ainsi retrouvé des dossiers de carrière datant de 1830! 3 personnes ont d'ailleurs été recrutées pour quelques mois pour participer à l'archivage de ce type de dossiers. Selon le type de document, la durée de conservation varie; elle est par exemple de 10 ans pour les archives comptables. Ce sont les archives départementales qui ont le contrôle scientifique et technique sur nos documents et il y a également des procédures à respecter concernant l'élimination des documents.
L'autre volet de sa mission consiste à sensibiliser les personnels à la démarche. En effet, la fonction d'archiviste est méconnue et les archives sont souvent perçues comme une contrainte. Stéphanie joue donc un rôle de conseil et est déjà intervenue dans plusieurs composantes (UFR Scifa, IUT de Thionville et aussi, l'Institut Jean Lamour en prévision de leur déménagement).
Si vous avez besoin d'un conseil ou si vous avez connaissance d'un fonds d'archives, y compris scientifiques, Stéphanie est à votre service. N'hésitez pas à la contacter, elle souhaite en effet réaliser un état sommaire des fonds d'archives présents à l'université et saura vous accompagner dans votre démarche ! (stephanie.laurenceau@univ-lorraine.fr)
A 27 ans, Odysseas Tsabalas quant à lui, est titulaire d'un master Histoire de l'art et patrimoine, et travaille à l'Université de Lorraine depuis 2013, d'abord dans le cadre de son mémoire de master puis comme vacataire. Il est en charge du recensement du patrimoine mobilier de l'Université de Lorraine. Par patrimoine, on entend les oeuvres d'art, les collections scientifiques et techniques, le musée archéologique ( sur le campus lettres et sciences humaines à Nancy) et le mobilier (entre autres de la Villa Bergeret et du Décanat de Médecine) - à noter que les livres ne sont pas concernés par ce recensement. Il se balade donc de sites en sites pour recenser ce patrimoine et travaille en collaboration avec les archives départementales afin d'identifier l'époque et la date d'achat des objets qu'il découvre. Pour mener à bien cette mission, il utilise Gertrude, un logiciel de gestion fourni par l'inventaire général, qui lui permet de rentrer les données nécessaires à la création de fiches (soit une fiche par objet, soit une fiche par lot). Pour le moment, ces contenus ne sont pas accessibles à tous, mais à terme, les données seront reversées sur une base du patrimoine national et ainsi accessibles à la communauté universitaire et au grand public.
Ce travail d'inventaire réalisé par Odysseas ne constitue qu'un début, il y a ensuite la phase de conservation des objets; le but à long terme étant de doter l'Université de Lorraine d'un patrimoine historique et culturel comme c'est le cas dans plusieurs universités françaises aujourd'hui.
Il lui est parfois difficile d'accéder aux collections, les gens s'appropriant ces trésors...
Néanmoins, 2 collections spectaculaires sont à signaler :
- la collection d'instruments de physique-chimie qui se trouve dans la salle des actes de la faculté des sciences et technologies à Vandoeuvre-les-Nancy,qui rassemble des instruments en laiton du 20ème siècle
- la collection de cires anatomiques de la faculté médecine (168 modèles) : il s'agit de reproduction à grandeur nature de maladies infectieuses. Les chairs sont reconstituées par un plasticien pour représenter la maladie au plus près de la réalité.
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