e-FRAN : la Lorraine, premier territoire éducatif d’innovation numérique

 
Publié le 28/11/2016 - Mis à jour le 3/05/2023
Appel à projets e-FRAN

Avec 3 projets retenus, pour un montant total de 2,8 à 3,5M€, l’Université de Lorraine et l’académie Nancy-Metz se distinguent dans les résultats de l’appel à projets « espaces de formation, de recherche et d'animation numérique dans l'éducation » (e-FRAN). Les porteurs de projets ont bénéficié de l’accompagnement conjoint de la Délégation académique du numérique éducatif (DANE), de pôles scientifiques et services de l’Université de Lorraine, de l‘INRIA et du représentant du cluster d’entreprises numériques lorraines. Cet accompagnement « multi-partenaires » s’est révélé précieux pour répondre au double objectif de conduire des expérimentations de terrain et d’organiser leur accompagnement par l’appui de la recherche.

Soutenir des projets de transformation de l’École

Investissements d'avenir.L'appel à Projets e-FRAN - doté de 30 Millions d'euros - s'inscrit dans le cadre du 2ème plan investissement d’avenir (PIA 2). Il vise à soutenir des projets de transformation de l’École qui traduisent la volonté des acteurs de l'éducation et de leurs partenaires de créer des « territoires éducatifs d'innovation numérique » en prenant appui sur la recherche. Il s’agit de favoriser l’organisation nationale de la recherche sur le numérique dans l’éducation, notamment par le financement de contrats doctoraux.

Pascal Faure, délégué académique au numérique éducatif a souhaité structurer le travail à l’échelle de l’académie : « nous avons identifié et proposé des établissements et des classes d’expérimentation en fonction des priorités académiques et des besoins de chaque projet ». La DANE s’assure ainsi que chaque chef d’établissement ou inspecteur de l’éducation nationale donne son accord, de telle sorte que chaque projet puisse être conduit dans les meilleures conditions.

« Tout l’enjeu consiste à mettre en cohérence le travail des chercheurs avec un territoire, une académie, des collectivités et des entreprises », explique Pascal Faure. Pour y parvenir, rectorat et université avancent main dans la main dans le cadre d’un incubateur « multi-partenaires », à l’image du jury national auquel s’adressent les porteurs. Comme le souligne Youssef Tazouti, l’un des trois lauréats (projet LINUMEN), « c’était un vrai atout que de bénéficier du regard croisé de scientifiques, d’enseignants et d’entreprises ». Anne Boyer (projet METAL) se souvient d’un travail d’écriture intense, dans lequel la relecture par l’Incubateur a poussé à rencontrer de nouveaux partenaires. « On n’a pas l’habitude, en tant que chercheurs, de rédiger nos projets pour un public aussi large, c’est un vrai exercice de style », ajoute Stéphanie Fleck (projet e-TAC).

METAL, e-TAC et LINUMEN, des projets de la maternelle au lycée

Le projet METAL a été retenu dès la première vague. Il vise à concevoir, développer et évaluer un ensemble d'outils de suivi individualisé, destiné aux élèves et aux enseignants,  et des technologies innovantes  pour un apprentissage personnalisé des langues. Pour Anne-Boyer, professeure au laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications (Loria, une UMR CNRS INRIA), « les rencontres avec les partenaires réunis au sein de l’incubateur ont permis d’opter pour la meilleure stratégie » : articuler les recherches pluridisciplinaires conduites au sein du laboratoire.

« Sans cet appel à projets, nous n’aurions pas travaillé avec d’autres laboratoires de l’université » constate Stéphanie Fleck, maître de conférences au laboratoire de psychologie  ergonomique et sociale pour l’expérience utilisateurs (PErSEUs) et porteuse du projet e-TAC. Le centre de recherche sur les médiations (CREM) et le laboratoire de conception, optimisation et modélisation des systèmes (LCOMS) ont rejoint PErSEUs afin de co-concevoir et à évaluer en contexte scolaire des interfaces tangibles et augmentées favorables aux apprentissages collaboratifs tout en facilitant les pratiques professionnelles d’enseignement associées.

Le Centre d’Ingénierie de Projet

Le Centre d’Ingénierie de Projet de la Direction des Partenariats vous propose son expertise lors de vos réponses aux appels à projet ainsi que sur le management et la gestion administrative. Il s’adapte en fonction de vos besoins et de votre projet :

  • recherche de partenaires,
  • montage d’un budget équilibré
  • co-rédaction de certaines parties (management, communication/dissémination, impact…)
  • valorisation de votre projet
  • conventionnement
  • aide pour justifier vos dépenses
  • etc.

Pour nous contacter :

Une "boîte à outils" est également disponible sur le wiki de la Cellule Europe.

Youssef Tazouti professeur au laboratoire de psychologie Interpsy a  trouvé au Loria et au LISEC de précieuses compétences pour le projet LINUMEN. Chercheurs en psychologie, en informatique et en sciences de l'éducation conçoivent un dispositif numérique permettant de développer et de renforcer les compétences liées à la littératie et la numératie émergentes chez les enfants d’âge préscolaire. « Nos compétences variées et complémentaires ont pesé dans la balance » conclu Youssef Tazouti.

Un point de contact unique pour le suivi de chaque projet

Anne Boyer a fait bénéficier le projet LINUMEN de son expérience dans le montage de projets, « en informatique c’est quelque chose dont on a l’habitude ». Mais Youssef Tazouti souligne l’aide précieuse des services de l’Université de Lorraine en termes d’ingénierie de projet. « Sans cet accompagnement, cela aurait été trop compliqué » renchérit Stéphanie Fleck qui a pourtant déjà rédigé des projets pour l’agence nationale de la recherche et de projet européens : « c’est la première fois que je suis porteuse d’un projet de cette ampleur ».

Pour aider les porteurs, le centre d’ingénierie de projet de l’Université de Lorraine s’est appuyé sur le dispositif mis en œuvre dans le cadre de précédents appels nationaux du programme investissement d’avenir. « Nous intervenons en fonction des besoins de chacun, dans la rédaction, la relecture ou le montage du budget » explique Nicolas Dupuy, ingénieur projet à la direction des partenariats. Dans le cas de l’appel e-FRAN, il s’agissait également de faire le lien avec la DANE. Le centre d’ingénierie projet se positionne comme un point de contact unique pour le suivi du projet tant vis-à-vis du porteur que des partenaires impliqués. « Nous nous efforçons de mettre de l’huile dans les rouages » ajoute Cyrille Raymond, sous-directeur en charge du centre d'ingénierie de projet, « notre but est à la fois d’optimiser les chances que le projet soit retenu,  mais aussi qu’il se déroule sans problème ».

La DANE réunira quant-à-elle régulièrement les porteurs des trois projets lauréats et ses partenaires dans le cadre de l’incubateur, au cours de quatre années à venir, afin de faire profiter le territoire des résultats de la recherche.