La SATT Grand Est vue par Frédéric Villiéras, Vice-Président du conseil scientifique de l'Université de Lorraine

 
Publié le 5/11/2015 - Mis à jour le 6/11/2015

Entretien avec Frédéric Villiéras, Vice-Président du conseil scientifique de l'Université de Lorraine.

 

Pouvez-vous nous rappeler l'objet et le périmètre de la SATT Grand Est ?

"La SATT Grand Est est une société anonyme créée dans le cadre du Programme d'Investissements d'avenir n°1, qui regroupe l'Université de Lorraine, l’Université de Bourgogne, l’Université de Franche-Comté, l’Université de Technologie de Troyes, le CNRS, l’INSERM et la Caisse des Dépôts. La SATT a pour objectif d’investir dans des projets de maturation (R&D, études de marché, propriété intellectuelle) et de proposer des prestations en conseil et gestion de la propriété intellectuelle. Elle constitue un véritable guichet unique et de proximité ; ses services s'adressent aux chercheurs publics et privés. Ses moyens (60 M€ de dotation pluriannuelle de l'Etat) permettent de maturer des technologies pour accélerer leur transfert vers le monde socio-économique. La SATT Grand Est a été effectivement installée fin 2013, et son siège social est situé à Dijon".

Pourquoi une convention en 2015?

"Nous avions déjà signé une convention transitoire avec la SATT Grand Est en mars 2015, et nous allons à présent signer la convention définitive. Cette convention définitive permet d’identifier les différents modes de fonctionnement, d’interactions entre l’Université de Lorraine et la SATT pour tout ce qui relève du transfert de nos savoirs vers la technologie. Le métier premier de la SATT, c’est la maturation des projets scientifiques vers la preuve de concept technologique, pour aller ensuite vers le dépôt de brevets et la concession de licences aussi bien vers entreprises existantes que vers des startups en création".

Y a-t-il des domaines de recherche plus concernés que d'autres ?

"La SATT Grand Est disposera d’un portefeuille de brevets et de projets de maturation en cours adossés aux 5 grands domaines de compétence suivants : TIC et nano-techniques ; Matériaux, procédés et chimie ; Santé et dispositifs médicaux ; Agrosciences, ressources naturelles et environnement ; Sciences humaines et sociales. A ces thématiques, viendront s'ajouter des actions vers les domaines applicatifs suivants : Génie industriel ; Energie ; Télécommunications ; Transport, aéronautique et défense ; Biomédical et instrumentation ; Agroalimentaire".

Quelles relations entre l'Université de Lorraine et la SATT ?

"La convention reprend les grands éléments relatifs aux activités de transfert de technologie de la SATT, dont une partie était auparavant assuré par l'Université de Lorraine. La SATT a commencé à travailler de manière effective depuis 1 an et nous avons transféré 8 personnes de l’Université de Lorraine vers la SATT, dont les effectifs propres devraient atteindre à moyen terme 30 ou 40 permanents. Il y a d’autres éléments d’activité de la SATT, en termes de de conseil en valorisation de la recherche sous forme de prestations vis-à-vis de l’UL et de ses unités de recherche − prestations pour lesquelles nous bénéficions, pendant encore 3 ans, d’un soutien financier pour aider l’Université à réaliser ces prestations confiées à la SATT".

Quels sont les bénéfices attendus de la SATT ?

"Ce travail en cours va nous permettre de passer à l'étape suivante qui est d'amplifier la détection dans les laboratoires de recherche pour aller plus loin dans la maturation de projets et la création de valeur et d’emplois, ce qui est un "plus" incontestable dans notre écosystème régional".