Le musée ? Il ne s’inscrit dans aucune perspective interne ou externe et ne figure sur aucun plan de la ville. Les visiteurs ? L’une achète une tasse avec Van Gogh parce que ça passe bien à la machine, l’autre trouve que la Vénus de Milo est trop petite. Voyez ce père qui ne sait plus où Il est garé, la mère qui hait Picasso, le fils qui se cache pour l’aimer. Voici un vieux réac qui ne jure que par l’art français, une coiffeuse qui déteste De Vinci parce qu’il était pique assiette.
Ecoutez celle qui retient seulement des impressionnistes qu’ils étaient « de gros baiseurs ». Et l’on s’assied pour s’interroger sur les chômeurs : sont-ils baroques ou surréalistes ? Les artistes ? L’un tue sa mère en direct et la plastifie au titre du « family art » pendant que Karl PAULIN créée un tableau vivant avec les visiteurs. L’équipe ? Les gardiens sont épuisés par l’esthétique, réclament de l’art médiocre. Pour eux, « l’arrivée du mammouth a été comme les 35 heures ». Le conservateur, lui, déteste la nature.
Venez soutenir les étudiants dans des rôles de composition.
Musée haut, musée bas, de Jean-Michel Ribes
par les étudiants M1 des mentions droit et science politique de la Faculté de droit, sciences économiques et gestion de Nancy
Entrée libre