[MT180] Prix des internautes - Régis Badin

 
Publié le 21/03/2022 - Mis à jour le 10/05/2023

Rencontre avec Régis Badin 

Doctorant au Laboratoire d'Ingénierie des Biomolécules - LIBio (Université de Lorraine)

Prix des internautes, lors de la finale régionale de Ma Thèse en 180 secondes qui s'est déroulé le 10 mars à l'Arsenal de Metz. 

Quel a été votre parcours ?

J’ai tout d’abord intégré la Licence « Sciences de la Vie » proposée à la Faculté des Sciences et Technologies. Cela m’a permis d’acquérir de nombreuses compétences dans des domaines tels que la biologie cellulaire et moléculaire, la biochimie ou la génétique. Deux secteurs en particulier m’ont beaucoup intéressé notamment la microbiologie et les sciences de l’aliment.

J’ai poursuivi par le Master « Nutrition et Sciences des Aliments », spécialité « Aliment, Nutrition, Cosmétique » orienté recherche. Ce diplôme a la particularité d’être partagé entre la faculté et l’ENSAIA.

Au cours de la deuxième année, j’ai pu effectuer un stage de recherche au sein du Laboratoire d’Ingénierie des Biomolécules (LIBio). Désireux depuis toujours de me lancer dans la recherche, j’ai candidaté à une thèse qui s’inscrivait dans la continuité de mes travaux de stage. C’est pourquoi, je me retrouve ici aujourd’hui !

Votre sujet de thèse s’intitule ?

" Étude des propriétés de surface des poudres alimentaires par microscopie à force atomique : Influence des conditions environnementales "

Vous pouvez nous en dire un peu plus ?

Quand on parle de poudre alimentaire, l’aptitude à la réhydratation est très importante étant donné que la plupart d’entre elles doivent être réhydratées avant utilisation. Des propriétés de reconstitution instantanée, sans formation de grumeaux ou de sédiments, sont ce qu’il y a de plus souhaitable.

Ce qui m’intéresse tout particulièrement, c’est l’étude des poudres à l’échelle de la particule, et plus précisément leur surface. En effet cette première partie en contact avec l’eau joue un rôle prépondérant.

Le comportement des poudres est fortement dépendant des conditions environnementales, surtout de la température et de l’humidité. Dans des conditions défavorables, qui arrivent souvent lors d’un mauvais stockage, les propriétés de surface des poudres ainsi que leurs propriétés physiques et/ou chimiques évoluent. Cela peut impacter négativement leurs propriétés fonctionnelles.

Pour étudier la surface de ces poudres, j’utilise un microscope à force atomique. Sa particularité : il fait partie de la catégorie des microscopes à sonde locale. Il dispose d’une pointe de quelques micromètres qui permet de cartographier le relief des particules par des mouvements de balayage. Grâce à cela, je peux étudier la topographie de surface des particules en trois dimensions et analyser leur rugosité.

Dans un second temps, j’analyse l’appui de la pointe sur la surface de la particule par des expériences de nanoindentation pour cartographier leur élasticité. Pour ce faire, le laboratoire a équipé le microscope d’une chambre environnementale dans laquelle je peux contrôler température et humidité. J’observe alors comment évoluent la surface et les propriétés physiques de ces particules en temps réel, et relie ces informations au comportement de différentes poudres lors de tests de réhydratation. 

Que vous apporte l'expérience MT180 en termes de vulgarisation de votre recherche ?

Adapter l’explication de ses travaux de recherche en fonction du public n’est pas toujours aisé. À travers l’expérience MT180, nous avons été formés à la vulgarisation scientifique. Nous avons acquis les techniques pour rendre nos travaux de recherche plus accessibles. Communiquer sur ses travaux fait partie intégrante de la recherche. Savoir vulgariser est donc une compétence à développer et c’est un exercice à part entière. C’est également l’occasion de mettre un coup de projecteur sur la recherche dans le domaine de l’alimentaire !

 

Pour connaître les autres prix et voir le replay de la finale, c'est par ici !