Rencontre avec Nicolas Lachaux
Doctorant au Laboratoire Interdisciplinaire des Environnements Continentaux - LIEC (CNRS, Université de Lorraine)
Premier prix du jury, lors de la finale régionale de Ma Thèse en 180 secondes qui s'est déroulé le 10 mars à l'Arsenal de Metz.
Quel a été votre parcours ?
J'ai un parcours un peu atypique. Après avoir obtenu un bac général Economique et Social, j'ai fait 3 ans de commerce à l'IUT de Bourgogne pendant lesquels j'ai eu l'opportunité de réaliser 3 semestres à l'étranger (Espagne et Slovaquie) grâce au programme ERASMUS. Je ne m'épanouissais pas dans le commerce donc j'ai cherché quelque chose d'autre qui ait du sens pour moi. J'étais très intéressé par les problématiques environnementales (changements climatiques, pollutions,...) donc j'ai décidé de me lancer dans des études de "sciences dures" pour mieux comprendre ces problématiques et pouvoir contribuer à la protection de l'environnement dans mon futur travail. Alors, j'ai fait 1 an de remise à niveau scientifique à l'Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand, puis une licence en Ecologie et Biologie des Organismes à l'Université de Montpellier II. C'est en 2016 que je suis arrivée à l'Université de Lorraine à Metz pour faire un master Ecotoxicologie et Ecologie des Systèmes Anthropisés et me voilà aujourd'hui en dernière année de doctorant au Laboratoire Interdisciplinaire des Environnements Continentaux (LIEC).
Et votre sujet de thèse s’intitule ?
"Impacts écotoxicologiques d'éléments terres rares à différents niveaux d'organisation biologiques dans un réseau d'eau douce : approches intégrées en mésocosmes indoor"
Vous pouvez nous en dire un peu plus ?
Je travaille sur des métaux appelés “terres rares” qui sont utilisés pour de multiples applications du quotidien (téléphone portable, ordinateur, éolienne, imagerie médicale…). A cause des activités humaines, ces métaux sont rejetés dans l'environnement et notamment dans les rivières. Ma thèse consiste à évaluer la toxicité de ces métaux sur la faune et la flore aquatique pour déterminer s'ils représentent un danger/ risque pour ces derniers. Pour cela, je fais des tests de toxicité au laboratoire avec diverses espèces végétales (algues, plantes) et animales (crustacés, bivalves, poissons) aquatiques. Cela me permet de déterminer les effets néfastes causés par les métaux sur les plantes et les animaux ainsi que les concentrations toxiques pour chaque espèce. J'analyse également les mécanismes de toxicité et les facteurs qui influencent cette dernière (caractéristiques de l'eau, localisation des métaux dans les organismes…).
Que vous apporte l'expérience MT180 en termes de vulgarisation de votre recherche ?
Beaucoup! MT180 me permet de consacrer du temps à me questionner sur ce qui intéresse le grand public concernant mon sujet de thèse et donc d'orienter mon discours de façon à le rendre attractif. Cela m'amène à rechercher les mots, exemples, comparaisons, métaphores les mieux adaptés pour communiquer efficacement sur mes recherches. Le format du concours m'a poussé à présenter mon travail de façon originale, chose que je n'aurais pas faite dans un autre contexte. C'est très stimulant!
Qu'avez vous pensez de cette expérience, lors du soir de la finale ?
J'ai pensé que j'avais bien fait de m'inscrire à MT180! Pour nous, candidats, la finale c'est l'aboutissement de tout le travail réalisé pour vulgariser nos recherches. Avoir une salle magnifique remplie avec plus de 300 personnes étant venues spécialement pour nous écouter parler de sciences c'était incroyable! Je pense que peu d' événements parviennent à réunir un public aussi large et diversifié pour de la Science. Pour ma part, c'était la première fois que je m'exprimais devant une aussi grande assemblée. C'est une bonne expérience, très enrichissante! En plus de tout ça, remporter le premier prix du jury devant mes proches, amis, collègues, c'est la cerise sur le gâteau! Je ne suis pas près d'oublier cette journée!
Pour connaître les autres prix et voir le replay de la finale, c'est par ici !