[Cinéma] Les mardis du 7ème art

 
Date(s): 
Mardi 1 mars 2022 - 18:30 - 21:00
Mardi 5 avril 2022 - 18:30 - 21:00
Mardi 3 mai 2022 - 18:30 - 21:00
Mardi 7 juin 2022 - 18:30 - 21:00
Lieu(x): 
Espace Bernard Marie Koltès

Tous les 1er mardis du mois à 18h30, la Maison de l’étudiant Lorraine Nord te propose une projection de film gratuite à l’Espace Bernard-Marie Koltès. Des films aux genres variés, modernes ou plus anciens.

Réservations obligatoires ici : https://ebmk.univ-lorraine.fr/projections-debats/

The Danish Girl de Tom Hooper

 mardi 1 mars 2022 - 18h30

A propos du film

Au milieu des années 1920 à Copenhague au Danemark, l'histoire d'amour et le destin remarquable de l'artiste danoise Lili Elbe, née Einar Wegener, peintre paysagiste estimée devenue la première femme transgenre de l'histoire à avoir obtenu des opérations de réassignation sexuelle, et de sa femme Gerda Wegener, portraitiste mondaine. Leur mariage pourtant fort et sincère est mis à mal, et leur développement, à la fois personnel et professionnel, est menacé tandis qu'elles s'embarquent sur les territoires encore inconnus de la transidentité tout en faisant face à la désapprobation de la société.

Tiré d'une histoire vraie, Danish Girl retrace l'histoire de Lili Elbe, une artiste danoise connue pour avoir été la première personne à avoir recours à une opération de réassignation sexuelle. C'est en se travestissant en femme pour servir de modèle à son épouse Gerda Wegener que Lili commence à prendre conscience de sa transidentité. Elle est alors apparue en public de plus en plus féminine et Gerda la présentait comme la sœur d'Einar. En 1930, elle est partie en Allemagne afin de subir cinq opérations, mais Lili Elbe décéda en 1931 à cause de sa dernière opération, une tentative de greffe d'utérus.

En plus de cette histoire vraie, le réalisateur Tom Hooper s'est aussi inspiré du roman homonyme de David Ebershoff publié en 2000, un récit romancé sur la vie de Lili Elbe. Le livre n'est en fait pas une vraie biographie, l'auteur ayant changé de nombreux éléments : dans son roman Gerda Wegener s'appelle Greta Waud, est américaine et a été mariée avant d'épouser Einar. De nombreux personnages sont entièrement fictifs. Tom Hooper a choisi de prendre quelques éléments du livre tout en suivant l'histoire vraie.

 

● Autonome de François Bégaudeau

mardi 5 avril - 18h30

A propos du film

Ici et là, hors des radars de la représentation majoritaire, des gens, parfois seuls, parfois associés, cultivent des modes de vie, de production, de pensée, de croyance, de soin, en rupture au moins relative avec les manières certifiées conformes. "Autonomes" se tient dans la compagnie de quelques-uns de ceux-là, en Mayenne et alentours.

 

● Good Morning England de Richard Curtis

Suivi d'un Blind Test rock'n roll !

mardi 3 mai - 18h30

A propos du film

En 1966, le rock explose dans le monde, et notamment au Royaume-Uni. Pourtant, la BBC diffuse moins de 45 minutes quotidiennes de ce nouveau son. Radio Rock, une radio pirate, diffuse ses programmes depuis un bateau naviguant dans les eaux internationales de la mer du Nord, au large de la côte anglaise. Le gouvernement britannique est bien décidé à réduire ces voix dissidentes au silence, mais ces incroyables disc jockeys ne comptent pas se laisser faire. Quand ils occupent l'antenne avec de la drogue et du rock'n'roll, près d'un Anglais sur deux est à l'écoute.

Durant cette période, le patron de Radio Rock accueille son neveu Carl à bord du bateau, faisant lui découvrir son univers dans la bonne humeur tout en lui faisant découvrir des réponses sur la vie. Plusieurs fois la radio réplique face aux sanctions mises en place par le gouvernement en demandant à l'animateur Gavin de revenir (ce qui provoquera une petite guerre entre ce dernier et l'autre animateur en poste qui ne dure pas très longtemps) et de refuser d'arrêter la diffusion de la radio lors du nouvel an 1967. Les autorités lancent ainsi la traque de la radio désormais illégale, mais le bateau se met à couler dans la fuite et l'équipage est sauvé par ses auditeurs venus à la rescousse.

Largement basé sur l'histoire de Radio Caroline, Good Morning England raconte celle, en 1966, d'une radio pirate fictive et de son équipage de disc-jockeys éclectiques, qui diffusent du rock 'n' roll et de la musique pop au Royaume-Uni à partir d'un navire ancré dans la Mer du Nord, tandis qu'ils sont confrontés aux efforts du gouvernement britannique afin de les stopper.

 

● Your Name de Makoto Shinkai

 mardi 7 juin - 18h30

A propos du film

Mitsuha, adolescente coincée dans une famille traditionnelle, rêve de quitter ses montagnes natales pour découvrir la vie trépidante de Tokyo. Elle est loin d’imaginer pouvoir vivre l’aventure urbaine dans la peau de… Taki, un jeune lycéen vivant à Tokyo, occupé entre son petit boulot dans un restaurant italien et ses nombreux amis. À travers ses rêves, Mitsuha se voit littéralement propulsée dans la vie du jeune garçon au point qu’elle croit vivre la réalité... Tout bascule lorsqu’elle réalise que Taki rêve également d’une vie dans les montagnes, entouré d’une famille traditionnelle… dans la peau d’une jeune fille ! Une étrange relation s’installe entre leurs deux corps qu’ils accaparent mutuellement. Quel mystère se cache derrière ces rêves étranges qui unissent deux destinées que tout oppose et qui ne se sont jamais rencontrées ?

« D'emblée Your Name choisit la voie du rêve, ou de la vision pure : certains matins, deux adolescents échangent leurs corps. L'un est un citadin cool, l'autre est une campagnarde héritière de traditions ancestrales. Il ne faudra pas aller au-delà de ce résumé pour laisser à Your Name toute la fraîcheur surprenante de sa narration. Le film tient toutes les promesses de ce pitch, et bien au-delà. Merveille absolue d'animation et d'émotion, Your Name accomplit l'exploit de nouer la science-fiction, le film-catastrophe (sachez qu'une pluie de météorites joue un grand rôle, mais chut) et le mélo le plus poignant -celui qui, en bon héritier spielbergien, mêle les larmes et la joie ; celui qui vous tord les tripes et vous laisse bouche bée. Makoto Shinkai développe son thème favori, déjà présent dans La Tour au-delà des nuages (2004), 5cm Per Second (2007) et Voyage vers Agartha (2011), celui du lien surnaturel entre les êtres. Surnaturel, transcendental. L'idée même de Your Name est vertigineuse, visuellement et narrativement.

Après une séquence d'ouverture magistrale, montage alterné onirique tournant autour d'un ruban, le film ne cesse de bifurquer, d'échapper à tout schéma prévisible (la comédie de mœurs lycéenne autour du changement de genre), grâce à de multiples moyens de cinéma : en plaçant son twist en son centre, en mêlant à la fois les techniques d'animation les plus diverses (2D traditionnelle, ordinateur, crayonnés et pastels) et les ruptures de ton (on rit, on pleure, on flippe). Ca paraît beaucoup pour un seul film, pourtant Your Name accomplit tout cela et son titre réflexif (votre nom, votre film) renvoie au spectateur ses propres émotions d'adolescence. Véritable phénomène au Japon à la hauteur de sa réussite artistique incontestable, Your Name est le plus gros succès de l'année 2016 au Japon, et deuxième plus gros hit japonais de tous les temps, se glissant entre deux Miyazaki, devant Le Château ambulant et derrière Le Voyage de Chihiro. Il faut remercier le distributeur Eurozoom d'avoir permis à cette merveille de sortir sur grand écran en France. Dans le même ordre d'idée reste à savoir si Shin Godzilla, le nouveau film de la saga Godzilla et plus gros succès pour un film live action en 2016 au Japon, acclamé par la critique et co-réalisé par le grand Hideaki Anno (Nadia et le secret de l'eau bleue, Neon Genesis Evangelion, rien que ça), trouve un jour le chemin des salles françaises. » Sylvestre Picard, Première