[8 mars] Portrait de Abir Bouaouda, doctorante au CRAN et au LORIA

 
Publié le 10/03/2021 - Mis à jour le 5/05/2023

À l’occasion du 8 mars, journée internationale pour les droits des femmes, l’Université de Lorraine vous propose de découvrir une sélection de celles qui travaillent au quotidien pour la recherche. Zoom sur Abir Bouaouda, doctorante en co-direction de thèse au CRAN et au Loria.

Quel est votre parcours ?

Doctorante chercheuse en automatique et en intelligence artificielle au Centre de Recherche en Automatique de Nancy (CRAN) à l’Université de Lorraine. Après les classes préparatoires aux grandes écoles, j’ai d’intégré l’école Hassania des travaux publiques à Casablanca au Maroc. Lors de mes études supérieures, j’ai travaillé sur plusieurs projets de recherche en tant qu’élève ingénieur, le plus marquant de ces projets était ma participation à la compétition internationale des voitures autonomes NXP CUP, en Allemagne. J’ai aussi eu l’occasion de travailler sur les drones autonomes lors de mon stage de fin d’étude au CRAN – IUT HP de Longwy. Dès l’obtention de mon diplôme d’ingénieur en génie électrique, j’ai commencé mon doctorat en co-direction de thèse au CRAN et au Loria.
 

Sur quelle thématique travaillez-vous et quelles en sont les applications ?

Mon sujet de doctorat est intitulé : Apprentissage automatique pour le contrôle des systèmes complexes. Application aux robots à câbles. Il s’agit de développer des stratégies de contrôle pour les systèmes complexes utilisant des techniques basées sur l’Intelligence Artificielle (difficilement ou non contrôlables par les approches classiques). Ces techniques seront appliquées à un robot à Câbles, réalisé au sein du CRAN-LORIA en 2019. C’est un système non linéaire à six degrés de liberté commandé par huit moteurs avec des contraintes fortes sur les tensions des câbles pour ne pas les rompre. L’objectif de ce robot est de poursuivre un insecte en vol libre en déplaçant un mini-laboratoire permettant d’étudier son comportement.  
 

Pourriez-vous partager avec nous une courte anecdote qui vous a poussé à faire ce métier ? 

Mon choix pour un tel parcours est motivé par l’intérêt que je porte à la science, dès mon jeune âge j'ai toujours eu l’envie de découvrir le fonctionnement de différents systèmes électriques et électronique. Petite j’ai essayé de démonter plusieurs appareils, sous prétexte de vouloir les réparer, dans le but de voir ce qu’il y a dedans. Malheureusement je ne comprenais rien, mais ma persévérance et ma forte curiosité m’ont poussées à devenir ingénieur en robotique et aujourd’hui doctorante. Et comme Marie Curie a décrit la beauté de la science : « je suis de ceux qui pensent que la science est d'une grande beauté. Un scientifique dans son laboratoire est non seulement un technicien : il est aussi un enfant placé devant des phénomènes naturels qui l'impressionnent comme des contes de fées. »