Contexte
Depuis deux années, les relations entre les bibliothèques universitaires et les éditeurs de revues scientifiques (éditeurs commerciaux et certaines sociétés savantes) se sont sensiblement dégradées en raison du poids budgétaire désormais intenable que font peser les principaux abonnements sur les budgets des bibliothèques. Cela se traduit par des décisions spectaculaires à l’échelle de certains pays : Allemagne, Suède, Hongrie, Norvège. Fin février 2019 c’est l’Université de Californie (10% de toute la production scientifique des USA) qui a décidé de ne pas renouveler son abonnement au bouquet de revues Elsevier.
L’Université de Lorraine est pleinement concernée par ce mouvement et il semble important de vous en informer, d’indiquer les ressources concernées à ce jour et les modalités d’accès alternatives (voir le fichier joint pour une présentation graphique des solutions alternatives - document inspiré de celui mis au point par l'Université de Californie).
Springer
L’Université de Lorraine a décidé en fin d’année 2017 de ne pas renouveler son abonnement au bouquet de revues de l’éditeur Springer. Un communiqué avait été diffusé pour en expliquer les raisons : hausse considérable des tarifs et souhait de contribuer à l’émergence d’une édition scientifique ouverte, transparente et centrée sur les communautés de chercheurs.
A la fin de l’année 2018, le CNRS et plusieurs universités dont Strasbourg, Aix-Marseille et Sorbonne ont pris une décision similaire et n’ont pas renouvelé leur abonnement à ce bouquet.
Par conséquent, l’accès des membres de l’UL aux contenus les plus récents publiés dans les revues Springer n’est plus possible depuis les outils institutionnels de l’UL (site web de la BU, Lorraine-Clic, Ulysse) ou du CNRS (portails BibCNRS). Il existe cependant des modalités d’accès alternatives qui vous sont détaillées sur un document de synthèse.
Par ailleurs, l’accès aux articles parus jusqu’au 31/12/2014 est toujours possible pour la totalité des revues Springer. Pour une liste de 58 titres les articles parus en 2016 et 2017 sont également disponibles.
IEEE (société savante en électronique, automatique, informatique…)
La fin de l’année 2018 a été consacré à des échanges difficiles avec la société savante IEEE qui a décidé de doubler le montant d’abonnement de l’UL à son bouquet de revues en le faisant passer de 43 000 $ à plus de 98 000 $.
Malgré plusieurs tentatives de faire entendre raison à l’éditeur, l’UL n’a pas réussi à obtenir gain de cause et il a été décidé par le vice-président recherche de l’université de ne pas renouveler l’abonnement de l’UL au bouquet IEEE et de souscrire, à la place, aux titres IEEE les plus consultés. L’accès est donc toujours possible pour 20 titres.
Pour toutes les autres revues IEEE, les méthodes alternatives présentées dans la fiche de synthèse peuvent être mobilisées.
Elsevier
La licence nationale qui dessert l’ensemble des universités et organismes de recherche français pour l’accès au bouquet de revues Elsevier est arrivé à échéance le 31/12/2018. Pour mémoire, son montant est de 35 millions d’euros par an, dont 734 900 € pour la part de l’UL.
Les discussions sont toujours en cours au niveau national en vue d’un renouvellement. Pour l’heure, l’issue de ces discussions n’est pas connue.
