Dimanche 20 janvier 2019, la séance solennelle de remise des prix de l’Académie de Stanislas s’est tenue, conformément à la tradition, dans le Grand Salon de l’Hôtel de Ville de Nancy. Trois membres de l’Université de Lorraine y ont été honorés du prix Suzanne Zivi. Ce prix, fondé en 2008 est destiné à de jeunes maîtres de conférences ou chargés de recherche travaillant à l’Université de Lorraine et qui ont à leur actif un parcours de recherche particulièrement brillant.
Cette année il s’agit de :
- Guillaume Vogin, maître de conférences (laboratoire d’Ingéniérie Moléculaire et Physiopathologie Articulaire - IMoPA à Vandœuvre) et praticien hospitalier à l’Institut de Cancérologie de Lorraine. Il s’intéresse tout particulièrement au phénomène de radiosensibilité qui affecte environ 15% des patients. Ses études visent à mettre au point des méthodes de dépistage a priori des individus les plus radiosensibles en cherchant à décrypter, à l’échelle moléculaire, les mécanismes de cette radiosensibilité. Par ailleurs il s’investit dans la formation des radiothérapeutes par son action dans l’Hôpital Virtuel de Lorraine et il vient à ce titre de recevoir le Grand Prix Unicancer et le Prix Management et Ressources humaines.
- Michael Danger, maître de conférences (Laboratoire Interdisciplinaire des Environnements Continentaux - LIEC à Metz). Ses recherches sont principalement centrées sur l’étude de la variation des concentrations de certains éléments qui constituent la matière vivante, essentiellement le carbone, l’azote et le phosphore. Elles visent à comprendre comment ces variations affectent les organismes et les écosystèmes. Ses études prennent en compte une grande variété d’organismes modèles des microorganismes aux vertébrés. Il est membre junior de l’Institut Universitaire de France depuis 2017.
- Pierre-Henri Blard, chargé de recherche (Centre de Recherches Pétrographiques et Géochimiques - CRPG à Vandœuvre). En analysant à la surface de roches la présence d’atomes dits cosmogéniques formés sous l’action du rayonnement cosmique, Pierre-Henri Blard peut déterminer le temps qu’une roche a été exposée à ce rayonnement sur des échelles de temps allant de 100 à plus de100 000 ans. Appliquées aux roches d’origine glaciaire, cette technique permet de retracer l’histoire des glaciers sur de très longues périodes et donc de préciser les variations climatiques qui affectent la présence et l’étendue de ces glaciers, contribuant ainsi à une science nouvelle : la paléoclimatologie.
L’Académie de Stanislas a été fondée par le roi Stanislas le 28 décembre 1750 et a pris à ses débuts le nom de Société Royale des Sciences, Lettres et Arts, intitulé qui indique l’étendue de ses préoccupations, au demeurant proches de celles de l’Université. Elle est membre de la Conférence Nationale des Académies, patronnée par l’Institut de France. Elle compte 36 membres titulaires dont les profils très divers traduisent la grande ouverture voulue par son fondateur. Elle compte en outre un nombre libre de membres associés-correspondants régionaux, nationaux et internationaux, ainsi que quelques membres honoraires et actuellement deux membres d’honneur, le Président de la métropole et le Maire de Nancy. Le président actuel de l’Académie est le Professeur Patrick Corbet.
L’Académie se réunit deux fois par mois en séances ordinaires au cours desquelles un membre présente une communication sur un sujet entrant dans le vaste champ de préoccupations de la Compagnie et destinée à être publiée dans les mémoires de l’Académie. Elle organise aussi deux à trois séances publiques chaque année.
Traditionnellement, au cours de sa séance solennelle de janvier, l’Académie décerne des prix et bourses dotés par les revenus de ses fondations ainsi que par des mécènes privés qui cette année étaient au nombre de trois : la Caisse d’Epargne Lorraine Champagne-Ardenne, la Fondation Batt et Associés et la Banque CIC EST. Le montant total des prix distribués cette année s’élève à 48 000 €.
