Le 29 juin 2018 se réunissait pour la seconde fois le Conseil d’orientation de la transition écologique de Nancy (COTEN). Lancé en mars, ce conseil guide la démarche de transition écologique de la Ville de Nancy.
En réponse à l’alerte lancée par les chercheurs sur la surexploitation des ressources par l’homme, la Ville de Nancy s’est inscrite dans une démarche de transition écologique, à horizon 2030. Pour l’accompagner, elle a mis en place, en partenariat avec l’Université de Lorraine, le COTEN. Installé le 30 mars 2018, ce conseil, composé d’universitaires, d’institutionnels, d’entreprises et d’élus, valide les diagnostics et les propositions d’actions sur sept chantiers : transition énergétique, éco-mobilité, préservation de la biodiversité, urbanisme, transition alimentaire, gestion des déchets et fiscalité.
Une mobilisation de l’ensemble des domaines de la connaissance
La plus-value que peut apporter l’Université de Lorraine dans ce projet repose sur sa capacité à croiser l’ensemble des connaissances universitaires, qu’elles soient directement liées aux thèmes de la réflexion, comme l’énergie ou le climat, ou qu’elles en paraissent plus éloignées. Ainsi, les fiscalistes sont mobilisés, et des travaux sur le comportement de nos concitoyens en matière d’écologie peuvent être menés en sciences humaines et sociales.
Si l’on ajoute à cela les recherches en cours à l’université, sur l’hydrogène ou le stockage de l’énergie, l’université est en mesure de proposer des solutions concrètes et globales à toute une gamme de problèmes environnementaux.
Les propositions des groupes de travail
Présidé par Laurent Hénard, maire de Nancy, et Pierre Mutzenhardt, président de l’Université de Lorraine, le conseil d’orientation du 29 juin a fait le bilan des premières réflexions menées pour chacun des 7 chantiers par des groupes de travail formés de personnalités issues du monde de l’enseignement supérieur (Université de Lorraine, Ecole d’architecture, ICN Business School,…), de représentants de divers institutions et organismes (Mairie de Nancy, Caisse des Dépôts, agence Scalen…) et entreprises (EDF, GRDF, La Poste). Pour l’ensemble de ces groupes, la sensibilisation et la formation des citoyens, des collectivités et des entreprises aux questions écologiques sont un prérequis à toute action.
Le groupe de travail « transition énergétique », suggère qu’en montrant le bon exemple et en communiquant sur le coût de l’inaction, chacun peut être poussé à l’engagement.
Le groupe de travail « préservation de la biodiversité » mise sur la prise en compte de la biodiversité dans toute action urbanistique. L’Université de Lorraine dispose pour ce faire d’une offre de formation riche, de travaux de recherches et d’actions de médiations scientifiques.
Ce dernier point fait aussi partie des préconisations du groupe de travail « transition alimentaire ». Il remarque aussi que de nombreuses initiatives existent sur les modes de consommation alimentaire. Il faut donc s’en servir d’appui et rester attentif aux expérimentations en cours.
Pour le groupe de travail « gestion des déchets », il est nécessaire de rappeler qu’un déchet est potentiellement générateur d’énergie, que la vie d’un produit ne s’arrête pas à la première panne et qu’il faut favoriser les actions permettant sa réutilisation menées par certaines associations.
Le groupe de travail « écomobilité » associe la recherche et la prospective sur l’évolution des mobilités alternatives, afin de développer de nouveaux services et métiers. Il propose aussi d’impliquer les citoyens dans la réflexion. Les travaux de ce groupe font écho à celui de « l’urbanisme reconsidéré », qui insiste sur la remise en cause du « tout voiture » et propose un nouveau partage des espaces urbains favorisant une meilleure mixité des modes de déplacement.
Enfin, le groupe de travail « fiscalité » s’est positionné en tant qu’accompagnateur des autres groupes. Ses réflexions s’orientent vers une tarification incitative de certains services à destination des entreprises et des ménages.
Tous concernés par la transition écologique !
Les chercheurs, les institutions et les entreprises ne sont pas les seuls concernés par la transition écologique. Les habitants de Nancy sont ainsi invités à participer à une consultation publique, via la plateforme osons.nancy.fr jusqu’au 15 octobre 2018.
Le conseil d’orientation analysera les propositions déposées, et pourra les utiliser pour illustrer ses recommandations.