A tout juste 21 ans, Manon Grandgirard, étudiante en licence professionnelle en Gestion et Développement des Organisations, des Services Sportifs et de Loisirs au département Staps à Metz, a été sacrée au printemps championne de France de Savate boxe française.
La jeune femme passionnée par le sport dans sa globalité, la musique ainsi que le voyage se définit comme " ambitieuse, déterminée (presque têtue), et généreuse". Manon participera avec l'équipe de France aux prochains championnats du monde de savate prévus du 17 au 21 octobre à Poldiv.
Parlez-nous un peu de votre sport, la boxe française ? Qu’est-ce qui caractérise ce sport ?
C’est sport uniquement amateur attaché à un certain académisme. Elle se veut principe éducatif. Malgré quelques tentatives à travers l'organisation de compétitions internationales, elle éprouve des difficultés à évoluer vers la conception moderne du sport. Des autres disciplines pieds-poings elle est de loin la plus structurée. Elle bénéfice de l'agrément et de la délégation des pouvoirs publics. Elle est la plus exigeante sur le plan technique.
Qu’est-ce qui vous a poussé vers cette discipline et depuis combien de temps la pratiquez-vous ?
Ce sont des membres de ma famille qui ont débutés dans ce sport et mon initié à celui-ci. Je dois tout de même avouer que je n’aurais jamais imaginée prétendre à ce niveau en 9 ans de pratique.
Comment vous entrainez-vous tout en combinant vos études ?
Tout dépend de mes échéances mais mes entrainements se déroule principalement le soir après mes journées d’études. J’ai la chance d’avoir un entraineur qui s’adapte à mon emploi du temps. Je m’entraine minimum 3 fois par semaine hors compétition mais lorsque j’ai prochainement un combat mes entrainements peuvent parfois tripler. La rigueur ainsi que la détermination, sont les clefs de la réussite.
Le sport vous permet-il de mieux gérer votre parcours universitaire ?
La boxe à pris un réel impact positif sur ma vie et notamment sur ma façon d’être. J’ai développé un véritable self contrôle. Je sais bien gérer mes émotions, ce qui est primordiale lors d’une compétition mais aussi lors de mes examens universitaires.
A quelles compétitions avez-vous participé ? Quels sont les titres dont vous êtes la plus fière ?
J’ai participé à plusieurs reprises au championnat de France (6x) également 2x au championnat d’Europe et cette année après m’être qualifiée à nouveau au championnat de France, je me suis offert une place pour le championnat du monde en octobre prochain (Bulgarie) ainsi j’intègre l’équipe de France pour me perfectionner. Tous mes titres me rendent fière, je n’en néglige aucun.
Vous évoluez sur les circuits nationaux et européens, pourriez-vous vous professionnaliser dans votre discipline ?
L’aspect professionnel n’existe pas en boxe Française contrairement à de la boxe anglaise. De toute façon, je souhaite garder cette passion comme hobbit et non comme métier par peur d’en être dégoutée.
C’est pourquoi vous préparer une licence professionnelle GDOSSL ?
Exactement, anciennement diplômée dans le domaine du médico-social, j’ai déjà été amenée à mettre en place des projets sportifs notamment des cours de boxe dans une MECS (maison d'enfants à caractère social). Des moments qui m’ont conforté dans l’idée que l’événementiel de sport était un domaine qui me coller bien à la peau.
Quels sont vos prochains objectifs ? Les JO de Paris vous y pensez ?
Tout d’abord mes championnats du monde, mon objectif de cette saison mais aussi un de mes rêves !! Mais bien évidemment la participation aux JO de 2024 même si cette discipline n’est pas reconnue, il y a de grandes chances pour qu’elle soit mise à l’honneur.