[Rencontre] avec Morgane Brasselet-Vincent, psychologue du travail

 
Publié le 22/05/2025

Factuel est allé à la rencontre de Morgane Brasselet-Vincent, nouvelle psychologue du travail.

Factuel : Quel est votre parcours ?

Morgane Brasselet-Vincent : Psychologue du travail depuis 2014, j’ai intégré, en janvier 2025, l’Université de Lorraine, où j’interviens au sein de la Délégation à l’Amélioration des Relations et à la Régulation des Conflits (DARRC). J’y accompagne les personnels sur les questions de santé mentale au travail, dans une démarche de prévention et d’écoute.

Avant de rejoindre l’université, j’ai exercé au Centre de gestion de la fonction publique territoriale de Meurthe-et-Moselle, où j’assurais des accompagnements individuels et collectifs auprès d’agents confrontés à des situations de souffrance professionnelle. J’y animais également des actions de formation et de sensibilisation, menais des diagnostics des risques psychosociaux (RPS), réalisais des bilans professionnels, des analyses de climat social, et des médiations et j’intervenais auprès des victimes d’actes de violence, de harcèlement ou de discrimination, dans le cadre du dispositif dit AVDHAS (actes de violences, de discrimination, de harcèlement et d’agissements sexistes).

Factuel : Pouvez-vous présenter en quelques mots votre activité ?

Morgane Brasselet-Vincent : En tant que psychologue du travail à l’Université de Lorraine, j’interviens pour préserver la santé mentale et favoriser la qualité de vie au travail des personnels. Mon rôle s’inscrit dans une démarche globale de prévention des risques psychosociaux, de régulation des relations professionnelles et d’accompagnement des situations individuelles ou collectives complexes.

Mes missions recouvrent notamment :

  • L’accompagnement psychologique individuel des agents – BIATSS, enseignants-chercheurs, doctorants – confrontés à des situations de mal-être, de conflit, de surcharge ou de souffrance au travail.
  • L’analyse des situations de travail et des facteurs organisationnels susceptibles d’avoir un impact sur la santé psychique.
  • La participation au dispositif d’écoute et de traitement des situations de violences internes.
  • L’animation de sessions de sensibilisation ou de formation sur des thématiques telles que la santé mentale, les RPS, la qualité de vie au travail ou encore la gestion du stress.
  • La collaboration étroite avec les services de ressources humaines, les médecins et infirmiers du travail, les assistantes sociales, les conseillers prévention ou encore les collègues de la mission EDI, dans une logique de travail pluridisciplinaire et coordonné.

J’exerce ces missions dans le respect d’un cadre déontologique exigeant, garantissant la confidentialité et le respect des personnes que j’accompagne. Je les reçois en présentiel, à mon bureau situé à la présidence Léopold, à Metz, à la villa DARRC (ex-villa SOIP), ou en visioconférence. A mon arrivée, nous avons créé une adresse générique pour faciliter la prise de rendez-vous : psychologues-contact@univ-lorraine.fr.

Factuel : Quels sont vos projets au sein de la Délégation à l'Amélioration des Relations et à la Régulation des Conflits ?

Morgane Brasselet-Vincent : La santé mentale constitue une composante essentielle du bien-être global des individus. Dans un contexte marqué par une augmentation des troubles anxieux, du stress chronique, et de la détresse psychologique, il apparaît crucial d’agir en amont pour prévenir ces difficultés. Conformément à la politique de notre établissement qui vise à promouvoir un environnement sain, bienveillant et inclusif, la DARRC souhaite s’engager plus encore dans une démarche de prévention, de sensibilisation et d'accompagnement autour des enjeux de santé mentale. Toute l’équipe se veut mobilisée et investie pour développer des projets en ce sens.

Notre priorité actuelle se porte sur le dispositif unique d’écoute et de traitement des situations violences internes : il résulte de la fusion des deux dispositifs qui existaient précédemment, le dispositif qui traitaient les violences sexuelles et sexistes (VSS) et les discriminations d’une part, et celui qui traitait les situations de harcèlement moral au travail d’autre part. Nous harmonisons les pratiques, en lien avec les différents acteurs qui interviennent dans le traitement de ces situations souvent complexes. Le dispositif unique s’adressant à l’ensemble de la communauté – étudiant·es comme personnels – il nécessite de prendre en compte une diversité de paramètres. Pas simple, mais vraiment enrichissant !