Pour la troisième année consécutive, la Love Data Week de l’Université de Lorraine a réuni plus d'une centaine de personnes. Du 10 au 14 mars 2025, des chercheur·es, enseignant·es-chercheur·es, personnel d’appui à la recherche, post-doctorant·es et doctorant·es, ainsi que des professionnels de l’information scientifique et technique se sont penchés sur les données de la recherche à travers divers ateliers, un webinaire et une journée d'étude.
Animés par les membres de l’atelier de la donnée ADOC Lorraine, les ateliers en ligne ont abordé une grande variété de sujets liés à la gestion des données de la recherche, tels que les plans de gestion de données, le droit des données, l’utilisation du cahier de laboratoire électronique, la publication de données dans un entrepôt de confiance, ou encore la valorisation de ses activités liées aux données dans son profil ORCID.
Si vous n'avez pas pu assister à ces ateliers en ligne, d'autres sessions sont prévues jusqu'à la fin de l'année. Il vous suffit de vous y inscrire !
Co-organisé dans le cadre la Chaire « Régulation des plateformes numériques et souveraineté » de l’IRENEE – Institut de Recherches sur l’Évolution de la Nation Et de l’État, le webinaire Droit et ouverture des données de la recherche a réuni plus d’une trentaine d’auditeurs autour des enjeux juridiques liés à l’ouverture des données, en se concentrant plus particulièrement sur le domaine du Droit. Le webinaire a notamment permis de mettre en évidence que la notion de données en Droit se révèle beaucoup plus complexe à appréhender que dans d'autres disciplines. Le circuit de sollicitation de l’avis éthique d’un Comité de Protection des Personnes ou du Comité d’Éthique de la Recherche de l’Université de Lorraine a également été détaillé.
La journée d'étude Stocker, sauvegarder, archiver : la pérennisation des données de la recherche en question, suivie par près de 70 participants, a permis de dresser un état des lieux des pratiques et des réflexions concernant la pérennisation des données de la recherche, dans un contexte marqué par une augmentation significative de la volumétrie des données.
Une table-ronde a mis en exergue les défis rencontrés par les scientifiques, notamment la complexité à structurer la masse des données et le manque général de compétences informatiques. Les risques d'altération ou de disparition des données ont été largement abordés, tout comme la question de l'authenticité documentaire de ces dernières au fil du temps. Les infrastructures de stockage et de publication des données ont été le sujet de plusieurs présentations, parmi lesquelles figurent les entrepôts de données thématiques répondant à des critères de confiance, la plateforme nationale des données de Recherche Data Gouv, ainsi que le datacenter mutualisé lorrain (DCML) que plusieurs ambassadeur·ices Science Ouverte de l’Université de Lorraine ont eu l’opportunité de visiter le 4 mars dernier. Différents services d’archives ont ensuite été présentés, tels que celui du CINES – Centre Informatique National de l'Enseignement Supérieur qui existe depuis vingt ans et ceux plus récents de l’Université de Lorraine et de l’ONERA – Office National d’Études et de Recherches Aérospatiales. Bien que leurs ressources humaines restent limitées, ils se trouvent confrontés à des fonds volumineux et hétérogènes, dont le tri constitue une étape essentielle avant d'envisager leur archivage dans des systèmes d'archivage électronique (SAE), encore peu fréquemment déployés.
À l'issue de cette journée, il apparaît clairement que la pérennisation des données exige une action collective, impliquant tant les scientifiques engagés dans la production des données et les services d’appui à la recherche que les archivistes responsables de leur patrimonialisation, sans oublier les services informatiques chargés de déployer les infrastructures nécessaires.
Retrouvez tous les supports de présentation sur le site Science Ouverte à l’Université de Lorraine.
Un grand bravo aux gagnants du quiz qui remportent des cadeaux aux couleurs d'ADOC Lorraine : Rosaline Grosdenis (DDOC) ; Alexis Coutant (ATILF) ; Sandrine Ollinger (ATILF) ; Konstantin Samukov (LRGP).