À l’occasion de la 2ème semaine du Numérique Responsable et dans la continuité de la journée internationale des droits des femmes, l’Université de Lorraine vous propose de découvrir les portraits de celles qui façonnent le numérique à l’université. Partez à la rencontre d’Océane MULLER, alternante au sein du projet PLEIADES
Factuel : Quel est votre parcours dans le numérique ?
Océane MULLER : J’ai effectué un BAC Scientifique, puisqu’à l’origine je souhaitais m’orienter vers le domaine pharmaceutique. Mais suite à la crise sanitaire, j’ai remis en question mon orientation et me suis dirigée vers l’informatique. J’ai fait un DUT Informatique, puis une licence MIASHS (Mathématiques et Informatique Appliqués aux Sciences Humaine et Sociales), et maintenant je suis en Master Sciences Cognitives Parcours Expérience du Numérique. Je réalise mon alternance à la Direction du Numérique au sein du projet PLEIADES (ANR-21-DMES-0010). Il s’agit d’un projet visant à développer et à mettre en place des solutions numériques pédagogiques pour les enseignants, étudiants et personnels UL. Récemment, mes missions ont évolué ! Je suis devenue Cheffe de Programme IAG PLEIADES. Je supervise et encadre les projets liés à l’Intelligence Artificielle.
Factuel : Quels sont les préjugés auxquels les femmes font face dans les métiers du numérique ?
OM : Les métiers du numérique sont souvent assez masculins. J’ai commencé mon alternance au sein de la SIED (sous-direction du Système d'Information Études et Développement), et nous étions seulement 5 femmes. On arrive dans un milieu où on doit s’imposer et mettre les bouchées doubles, alors qu’en réalité nous avons les mêmes compétences que nos collègues masculins. Par exemple, il m’arrive parfois d’échanger avec des collaborateurs qui m’expliquent des choses que je connais déjà. Ou encore, lors de réunions, il arrive que l’on nous considère comme les secrétaires ou assistantes, malgré le fait que nous ayons des postes à responsabilités.
Factuel : Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?
OM : J’ai découvert que la chefferie de projet est un domaine très vaste, puisque je travaille sur un grand nombre de projets différents. A travers mes missions liées à l’Intelligence Artificielle, j’ai eu l’occasion de participer à l’organisation de focus group, dans lesquels nous accueillons des étudiants pour échanger sur divers sujets. Toutes mes journées ne se ressemblent pas, puisque je traite une multitude de sujets, et c’est ce que me plait le plus !
Factuel : Quel est le mythe le plus courant sur votre profession que vous souhaitez dissiper ?
OM : Selon moi, le principal mythe est qu’il y a uniquement des hommes aux postes de haut niveau dans le numérique, comme la chefferie de projet. Mais ce n’est pas la réalité car, par exemple, dans le projet PLEIADES les personnes ayant obtenu le poste de Cheffe de Projet sont deux femmes. Cela illustre bien le fait que nous sommes parfaitement capables d’assurer ces métiers à hautes responsabilités. Il faut casser les idées reçues dans ce domaine.
Factuel : Quel message souhaitez-vous adresser aux jeunes filles qui hésitent à se lancer dans le numérique ?
OM : Vous avez les mêmes capacités que vos collègues masculins. Lorsque vous arrivez dans les cursus du numérique, la parité hommes/femmes est de plus en plus respectée. Par exemple, dans mon Master il y a 50% d’hommes et de femmes. Si vous avez des questions pour vous lancer dans le numérique, n’hésitez pas à contacter les responsables de formation, ou les personnes ayant des métiers qui vous intéressent. Je pense qu’elles seront ravies de vous conseiller. Il existe également des associations pour vous aider à vous orienter dans ce domaine. N’ayez pas peur, vous avez votre place !