[Portrait Science Ouverte #3] Hajar El Khalfi, doctorante au LOTERR : "Permettre à d'autres chercheurs de reproduire, vérifier ou améliorer mes travaux me paraît essentiel"

 
Publié le 17/12/2024

Les équipes d’accompagnement à la Science Ouverte (Publications Ouvertes, Données de la recherche et Codes et Logiciels) vous proposent de découvrir en 2024/2025 les portraits de chercheurs et chercheuses du site universitaire lorrain engagé·es en faveur de la Science Ouverte. Pour ce troisième portrait, nous sommes partis à la rencontre d’Hajar El Khalfi, doctorante au LOTERR.

Pouvez-vous vous présenter et quelle est votre thématique de recherche ?

Je m'appelle Hajar El Khalfi, diplômée ingénieure d’État en Génie Rural (option : Irrigation, Gestion de l’eau et Environnement) de l’Institut Agronomique et Vétérinaire HASSAN II à Rabat au Maroc en 2019, et titulaire d’un master 2 en Sciences de la Terre, Planètes et Environnement (STPE), parcours : Eaux de surface, Ressources, Gestion, Aménagement, de l’Université de Lorraine, obtenu en 2020. Actuellement doctorante en géographie physique, j'ai débuté ma thèse en mars 2021 au sein du centre de recherche LOTERR à l’Université de Lorraine.

Ma thèse porte sur l'amélioration du modèle PRESAGES pour la simulation et la prévision des débits d’étiage. La prévision des sécheresses est essentielle pour anticiper les périodes de déficit hydrique, particulièrement dans un contexte marqué par l'augmentation de la fréquence et de l'intensité des sécheresses liée au changement climatique. Ce travail s’inscrit dans les projets CIPRHES et MIRHYADE, soutenus par l’ANR et l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse.

Qu'est-ce qui dans votre discipline constitue un "code" ?

Dans ma discipline, un "code" désigne principalement un algorithme ou un ensemble de scripts informatiques utilisés pour modéliser des processus hydrologiques complexes. Par exemple, cela peut correspondre à des scripts implémentant des modèles hydrologiques, comme le modèle PRESAGES que j'utilise dans mes recherches. Ce code englobe plusieurs aspects, notamment la structure du modèle, les méthodes d'optimisation pour améliorer le calage, et les outils d'évaluation des performances du modèle. Un "code" est également souvent un ensemble de règles ou de méthodologies standardisées pour garantir la reproductibilité des résultats scientifiques dans les études de modélisation.

Pourquoi avoir partagé votre code et quelles en sont les bénéfices ?

Partager mon code de modélisation hydrologique s’inscrit dans une démarche de transparence scientifique et de promotion de la science ouverte. Permettre à d'autres chercheurs de reproduire, vérifier ou améliorer mes travaux me paraît essentiel. Cela favorise également la collaboration en rendant mes outils accessibles à ceux qui pourraient les adapter à des contextes géographiques ou climatiques différents de ceux pour lesquels ils ont été appliqués. Ce partage représente pour moi une contribution directe à l’avancement collectif de la recherche, en mettant à disposition des méthodes qui permettent d’explorer de nouvelles pistes et d’améliorer les modèles existants.

Je me forme en 1h au référencement de mon code dans HAL