Dans le cadre de la 7ème édition des Mérites du sport qui se tiendra le 21 octobre, partez à la découverte de nos étudiantes et étudiants sportifs de haut niveau. Pour commencer la série de portraits, Factuel est allé à la rencontre de Pierre Minniti qui pratique l'aviron au haut niveau et plus précisément le quatre sans barreur : un bateau à quatre rameurs où chacun d'entre-eux ne possède qu'une seule rame (ou pelle) par opposition aux bateaux de couple où chaque rameur rame avec deux pelles.
Pierre Minniti est notamment champion de France U23, il a participé au championnat d'Europe universitaire et il a atteint la 7ème place aux championnats du monde U23.
Factuel : Parle-nous un peu de ton parcours, pourquoi avoir choisi l'UL ?
Pierre Minniti : Je suis originaire de la région parisienne, Melun plus exactement, où j'ai effectué toute ma scolarité jusqu'au lycée. Cela fait bientôt 4 ans que je suis étudiant à l'Université de Lorraine où j'ai notamment rejoint le département GEII – Génie Électrique et Informatique Industrielle - de l'IUT Nancy-Brabois. Cette filière m'a permis d'aménager un cursus pour m'entraîner au plus haut niveau : j'ai donc obtenu mon DUT en 3 ans au lieu de 2 et je suis actuellement en 3ème année de BUT GEII. Je suis par ailleurs en alternance à Nancy à la Compagnie Générale Électrique, filiale de General Electric Vernova.
Factuel : Qu'est-ce qui t'a poussé à pratiquer l'aviron à ce haut niveau ?
Pierre Minniti : J'ai commencé ce sport en 4ème, j'ai toujours adoré le sport depuis tout petit puisque j'ai déjà pratiqué le football, le basketball mais aussi le hockey sur glace pendant 3 ans. Malheureusement j'ai eu une grave blessure au genou et j'ai donc été contraint d'arrêter de faire du sport pendant un an et demi. Lorsque j'ai pu reprendre progressivement, mon médecin m'a interdit tous les sports de contact (football, basketball, handball) et m'a plutôt orienté vers des sports favorisant la rééducation du genou tels que le cyclisme, la natation ou encore l'aviron. J'ai donc testé ces trois sports et des amis faisaient aussi de l'aviron donc c'est assez naturellement que j'ai adopté cette discipline. Cela a été une vraie découverte pour moi et au fil du temps j'ai réussi à atteindre le haut niveau en gagnant des médailles.
Factuel : Comment arrives-tu à gérer le stress ou la montée d'adrénaline lors des grands jours ?
Pierre Minniti : Certaines personnes se basent sur une préparation physique et mentale importante, moi ce n'est pas trop mon truc. Lors des compétitions en général je m'isole un peu en écoutant ma musique, cela me permet de me concentrer pleinement. Bien sûr il y a aussi un stress tout au long de l'année sur le fait de se blesser car si ça arrive la récupération peut être très longue mais j'arrive aussi à gérer cette pression aujourd'hui.
Factuel : D'après toi quelles sont les qualités pour être un bon rameur ? Est-ce que ça t'aide dans le cadre de tes études ?
Pierre Minniti : C'est un sport qui demande beaucoup de persévérance. On peut s'entraîner pendant toute une année pour une compétition et au final on peut passer à côté de la victoire pour une seconde. Et donc on réessaye l'année d'après jusqu'à obtenir de meilleurs résultats. Mélanger le sport et les études, cela me permet d'avoir des habitudes et un rythme de vie bien cadrés avec tout un calendrier et un programme pour gérer ma vie sportive, mes études mais aussi mon alternance.
Factuel : Qu'est-ce que représente la bourse de la Fondation ID+ Lorraine pour toi ?
Pierre Minniti : L'aviron c'est un sport où on ne bénéficie pas forcément d'aides financières : par exemple sur une seule compétition on peut vite sortir de sa poche de 70 à 200€ de budget. La bourse de la Fondation ID+ Lorraine m'a donc beaucoup aidé dans ma pratique sportive, ça me permet de ne plus trop réfléchir et de devoir savoir combien mettre de côté pour une compétition.
Factuel : C'est quoi ton plus beau souvenir de sportif ?
Pierre Minniti : Ce n'est pas une compétition en soi mais plutôt une préparation pour les championnats du monde. Nous avions eu 1 mois d'isolation avec mes 3 coéquipiers, ce qui crée une ambiance spéciale dont j'ai de très bons souvenirs.