[Retour sur] La deuxième édition de la Love Data Week de l’Université de Lorraine

 
Publié le 27/03/2024

La deuxième édition de la Love Data Week de l’Université de Lorraine a rassemblé une centaine de personnes lors des multiples rencontres proposées du 11 au 15 mars par l’atelier de la donnée ADOC Lorraine. Retour sur une semaine riche en événements !

Éclairer sa gestion des données

Tout au long de la semaine, les ateliers en ligne ont abordé de nombreux aspects des données de la recherche, comme la gestion et l’ouverture des données dans un projet de recherche, la valorisation et l’exploitation des données en SHS sur la plateforme CENHTOR de la MSH Lorraine ou la valorisation des logiciels de recherche aux côtés des publications et des données avec l’exemple d'archivage via HAL et Software Heritage.

Certains ateliers comme ceux sur le plan de gestion des données, le droit des données, le dépôt des données sur l’espace DOREL ou encore l’utilisation du cahier de laboratoire électronique sont programmés toute l’année. Intéressé·e ? Inscrivez-vous : https://rdv.univ-lorraine.fr/ateliersbu/science-ouverte/

Saisir la notion de « donnée de la recherche » en SHS

Lors d’un webinaire qui a réuni une quarantaine d’auditeurs, l’accent a été mis sur les pratiques en matière de données des chercheurs et des chercheuses en Sciences humaines et sociales. Dans ces disciplines, l’émergence d’une culture des données apparaît encore plutôt lointaine, tant la notion de « donnée » demeure floue. Malgré un manque d’habitude et, parfois, des réticences, la publication des données n’est cependant pas absente des préoccupations de ces communautés scientifiques. Elles se soucient en particulier des enjeux liés au stockage des données. L’amélioration de celui-ci pourrait en effet élargir la publication des données produites en SHS.

Il semble également illusoire de penser que les injonctions institutionnelles suffiront à changer les pratiques. Certains chercheurs en SHS commencent doucement à prendre conscience de l’utilité d’ouvrir leurs données, pendant que l’idée d’ouverture pour d’autres reste incompatible avec la compétitivité qui règne dans le monde de la recherche. Réformer l’évaluation apparaît donc être une étape nécessaire. Tout cela prend du temps, notamment pour normaliser et documenter les données en s’accordant sur les standards utilisés et pour, ainsi, surmonter les obstacles de l’interdisciplinarité qui caractérise de nombreux projets en SHS.

Ce sont autant de pistes pour améliorer l’accompagnement des communautés scientifiques en SHS à l’ouverture des données.

S’interroger sur la valeur des données de la recherche

En présence d’une soixantaine de personnes à la Présidence Léopold à Nancy, la journée d’étude a interrogé à la fois l’impact environnemental des données numériques et la place des articles de données (ou data papers) dans le monde universitaire. Si la matérialité du numérique a un impact environnemental indéniable, l’usage que chacun fait de l’outil numérique également. Bien que les données de la recherche ne représentent qu’une goutte d’eau dans l’océan des données numériques, il est désormais devenu indispensable d’en améliorer la gestion tout au long de leur cycle de vie. Il est nécessaire de réfléchir à leur production et à leur conservation, mais aussi à leur tri. Une bonne gestion des données de la recherche amoindrit leur coût environnemental en favorisant leur réutilisation, ce que à quoi les data papers participent. Enfin, ces derniers replacent les données au cœur du travail scientifique qu’ils valorisent et dont ils favorisent la reconnaissance.

Retrouvez tous les supports de présentation sur le site Science Ouverte à l’Université de Lorraine.

Ils ont testé leurs connaissances sur les données de la recherche et ont fait un sans-faute. Félicitations aux gagnants du quiz : Régis Badin (LiBIO), Isabelle Fries (CITHEFOR), Alex Gabriel (ERPI) et Arnaud Pallotta (CITHEFOR) !