[Retour d'expérience] Alessandra Cacciato, doctorante à l'ATILF, en mobilité internationale avec le dispositif DrEAM

 
Publié le 8/03/2024
Alessandra Cacciato en mobilité internationale DrEAM

Alessandra Cacciato, doctorante en 2ème année de thèse en Sciences du langage au laboratoire ATILF, a bénéficié d’une aide à la mobilité du dispositif DrEAM pour intégrer une équipe de recherche de l’Université de Murcie pendant 3 mois. Venue d’Italie pour effectuer des recherches en anglais portant sur la langue italienne à l’Université de Lorraine, elle peut désormais ajouter l’Espagne à la liste des pays européens impliqués dans sa thèse. Elle nous livre son retour d’expérience.

Factuel : Sur quoi porte ton sujet de recherche ?

Mon projet de thèse vise à explorer les possibilités offertes par une approche de didactique des langues utilisant les outils de la linguistique de corpus, connue sous le nom d'apprentissage sur corpus (ASC), et son potentiel d'adaptation et d'exploitation des appareils mobiles pour l'apprentissage de l'italien dans les lycées français.

Factuel : Qu’est-ce qui t’a incitée à partir ?

Je suis italienne et, pendant mes études en Italie, j'ai eu l'occasion de travailler dans différents contextes à l'étranger et effectuer un séjour de recherche à l'Université de Lorraine au cours duquel j'ai eu le plaisir de rencontrer mon directeur de thèse et mon laboratoire actuel. Avoir eu cette opportunité, c’est ce qui m'a amenée à être aujourd'hui doctorante ici. Sur la base de cette expérience, j’étais persuadée que cette mobilité serait une ressource essentielle pour tisser des relations précieuses et découvrir encore de nouvelles perspectives pour mon avenir. Cette mobilité permet aussi de satisfaire l'un des critères d'obtention d'un label de doctorat européen et donc la reconnaissance d'une dimension européenne à ma thèse.

Factuel : Qu’est-ce que tu retiens de cette expérience ?

Tout d'abord, j'ai élargi mon réseau dans mon domaine de recherche avec des experts en ASC et dans l'utilisation de la technologie pour l'apprentissage des langues. Ce séjour m'a également permis de voir comment fonctionne une autre université, de découvrir un environnement scientifique nouveau et d'approfondir ma connaissance de la langue espagnole. Par rapport à un précédent séjour que j’avais fait en Espagne, j’ai même remarqué des différences entre ces deux parties du même pays, totalement différentes ! Il s'agit donc d'un bilan très positif.

Factuel : Quelles compétences as-tu développées, et qui te seront à ton avis utiles plus tard ?

J'ai renforcé des compétences telles que l'autonomie et l'adaptabilité, accepter et comprendre les différences culturelles fait incontestablement partie de mon bagage personnel. De plus, ayant organisé un webinaire en coopération avec les membres du groupe de recherche, l'esprit d'équipe a certainement été très développé.

Factuel : Comment se déroule la vie en Espagne en tant que doctorante ?

L'université est organisée en départements et en groupes de recherche. Les doctorants de toutes les facultés disposent de deux salles de travail et restent en contact via un groupe WhatsApp. Les groupes de recherche organisaient des séminaires ouverts à tous, doctorants et étudiants, pour diffuser leurs travaux et interagir avec les autres groupes de la faculté. Les horaires de travail et les rythmes de vie sont très différents, j’ai surtout été choquée par l'heure du déjeuner qui n’était pas avant 14h30/15h.

Factuel : Quelle était ta vie sur place en dehors de la recherche ?

Lorsque l'on s'installe dans un autre pays, il est essentiel de se construire une vie sociale : j'ai participé à un cours d'espagnol et à des soirées Tandem où il est facile de rencontrer de nouvelles personnes. De plus, j'ai participé à des sorties organisées qui m'ont permis de découvrir la région de Murcie et ses environs.

Factuel : Tes projets pour le futur ?

Déjà terminer la thèse ! Et à l'avenir, j'espère pouvoir collaborer sur un autre projet avec les experts que j'ai rencontrés et avoir d'autres opportunités comme celle-ci.

Factuel : Quels conseils donnerais-tu aux doctorants de l’Université de Lorraine qui souhaiteraient partir ?

Ne vous laissez pas décourager par les procédures bureaucratiques, les difficultés liées à un emménagement dans un autre pays ou les différences culturelles. L'expérience en vaut la peine.

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