[Témoignage] Adrien Heinzelmeier présente le club ORION sur les métaux et l’hydrogène METHY

 
Publié le 15/02/2024 - Mis à jour le 14/03/2024
Adrien Heinzelmeier

Adrien Heinzelmeier est l'un des doctorants porteurs du club METHY, créé dans le cadre du programme ORION.

Il est doctorant au LEM3 et a été sélectionné parmi les finalistes nationaux de la MT180 édition 2023 ! En juin dernier, il a présenté son sujet "Absorption/désorption de l’hydrogène dans les phases MAX, les MXènes et leurs nanocomposites à base de Mg" lors de la finale nationale à Rennes.

 

Pouvez-vous nous parler de votre club ? 

Adrien : On est le club METHY : MET pour métaux et HY pour hydrogène. L’hydrogène, c’est une molécule de gaz invisible. Quand tu prends de la molécule d’eau, donc d’H2O, et que tu en retires l’oxygène, il ne te reste plus que l’H2. C’est ça que l’on appelle l’hydrogène.

Dans notre club, on a des thèses différentes, mais on se rend compte que l’on a besoin de la même compréhension de comment les métaux et l’hydrogène réagissent ensemble. C’est un couple qui va souvent travailler ensemble : le sujet du club, c’est justement cette relation.

Pourquoi vous être lancé dans cette aventure ?

Adrien : J’entendais beaucoup parler d’hydrogène pour remplacer le charbon, le pétrole, le gaz et sauver l’environnement. Je voulais découvrir si c’était une vraie solution. Ma thèse, c’était une façon de répondre à ma question personnelle : est-ce que l’hydrogène, c’est vraiment une solution pour l’environnement ou pas ?

En parallèle de ma thèse, je ne rate jamais une occasion d’expliquer des choses et de rencontrer des lycéens ou des étudiants de l’université, licence, master, pour essayer de raconter ma thèse et partager ce que je pense savoir. Cela m’est très utile : quand tu expliques quelque chose, tu le comprends mieux. Cela simplifie les choses dans ta tête.

Ce qui est vraiment chouette avec le club ORION, contrairement aux autres événements que j’ai pu faire, ce que je peux vraiment tisser des liens avec quelques étudiants et on va se voir pendant un an, régulièrement. On va pouvoir aller très loin dans les explications, dans la compréhension de choses et du coup, c’est hyper intéressant. C’est assez unique en fait. En-dehors d’ORION, je n’avais pas connu ça.

Avez-vous des exemples d'activités proposées ? 

Adrien : Les premières activités que l’on a faites, c’est ce qu’on appelle des séminaires. En gros, tu passes une demi-heure avec un chercheur, il va t’expliquer le cœur de ses recherches et après, tu vas avoir le temps de poser des questions sur ses recherches. Donc, c’est vraiment une rencontre avec un chercheur.

Ensuite, on a aussi fait des ateliers en groupe, comme des jeux. C’est un jeu de cartes qui s’appelle « La Fresque du Climat » et qui permet de vulgariser, d’expliquer, ce qu’il y a dans le rapport du GIEC. Le but du jeu est de les remettre dans le bon ordre. Ce jeu permet de mieux comprendre comment fonctionne le réchauffement climatique et l’environnement. Ce qui permet, aussi, d’expliquer comment l’hydrogène peut être une solution ou pas : quel problème l’hydrogène vient résoudre ?

Les sujets des clubs sont en lien avec votre sujet de thèse, pouvez-vous nous en parler ? 

Adrien : J’essaie de faire des réservoirs à hydrogène parce que l’hydrogène, est un gaz très léger qui brûle très facilement et qui n’est pas facile à stocker dans une bouteille de gaz. 

Du coup, ma solution, c’est d’utiliser des métaux, en particulier du magnésium, et de les travailler pour en faire des éponges à hydrogène. Ce sont des métaux qui absorbent l’hydrogène pour faire une poudre métallique qui a une formule chimique MgH2 (Mg pour magnésium H2 pour l’hydrogène) et du coup ça permet de faire une forme solide de stockage d’hydrogène. Cette poudre est plus facile à mettre dans un réservoir que de mettre du gaz en bouteille. 

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Crédit photo : ©l'oeilcreatif