L’Unité d’enseignement (UE) « Acteurs de l’Environnement » du Master Gestion de l’Environnement (GESTE) de l’UFR SciFA (Sciences Fondamentales et Appliquées) de Metz vise à présenter différents acteurs de l'environnement, leurs missions et leurs enjeux. Rencontre avec Martin Laviale, maître de conférences.
En quoi consiste le cours« Acteurs de l’Environnement » ?
Les étudiantes et les étudiants ont pour objectif de mener un projet sur un semestre, au cours duquel ils doivent documenter une question concrète autour d’une problématique environnementale d’actualité et locale.
Pour cela, des acteurs de l’environnement viennent présenter leur métier, ce qui permet aux étudiantes et étudiants de choisir et cibler leur sujet. Ils travaillent ensuite par groupe de quatre ou cinq, avec des séances de suivi régulières. Jusqu’à la restitution orale devant l’ensemble de la promotion et d’un jury composé d’enseignants et d’acteurs de l’environnement.
Pouvez-vous donner des exemples de problématiques traitées ?
Chaque année nous proposons une dizaine de nouveaux sujets, donc il est difficile de tout résumer ! Nous pouvons aborder les thèmes des déchets, de l’alimentation, de l’énergie, de la mobilité… Avec l’objectif que les étudiantes et étudiants puissent mettre en évidence les éventuels conflits d’acteurs, par exemple autour des usages d’une ressource comme l’eau, dans le cadre des enjeux actuels liés au climat et la biodiversité.
Surtout, tous ces projets ont en commun d’être à l’échelle locale, du campus Bridoux à la métropole messine. Metz est en effet une ville à taille humaine, avec un grand nombre d’interlocuteurs, notamment institutionnels (ADEME, Métropole, Agence de l’Eau, municipalité), avec lesquels il est possible d’échanger directement.
Quelles sont les compétences visées ?
A l’issue de ce cours, nous demandons aux étudiantes et étudiants de connaitre les principaux acteurs publics et privés intervenant dans les différents champs de l’environnement. En particulier, une compétence visée est de savoir cartographier et mobiliser ces acteurs autour d’un projet ou d’une problématique concrète.
Ce cours leur permet également de travailler la gestion de projet pour résoudre un problème en un temps donné. Et comme il faut travailler en groupe et interagir avec des professionnels, cela constitue une mise en situation professionnelle réaliste, qui nécessite de développer des compétences de savoir-être. C’est aussi l’occasion de se constituer un premier carnet d’adresses très utile pour la suite.
Enfin, la restitution finale leur permet de développer leur aptitude à prendre la parole en public.
La pédagogie utilisée pour cette restitution est originale, avec un rendu "théâtralisé". Pourquoi avoir choisi ce format ?
Nous cherchions un moyen de dynamiser la restitution des projets, en la formatant le moins possible. Donc nous proposons aux étudiantes et étudiants de restituer leur travail sous la forme d’un jeu de rôles, avec une entière liberté dans la mise en scène.
En faisant ce pas de côté, ils se sentent en général plus à l’aise pour rendre compte des interactions parfois complexes entre les acteurs impliqués dans une problématique environnementale. Cela leur permet aussi de faire appel à d’autres qualités comme la créativité artistique, qu’ils n’ont pas l’habitude de pouvoir mettre en avant.
Chaque année nous réserve de belles surprises, avec de l’humour souvent, de la poésie parfois…
Présentation de l'UE Acteurs de l'environnement en vidéo
Vers quelles carrières se dirigent les étudiantes et étudiants à la fin de leur cursus ?
Ce cours s’adresse aux étudiantes et étudiants des trois parcours de la première année du master GESTE. In fine, notre master a pour objectif de former des cadres supérieurs Bac+5 (niveau ingénieur) dans les domaines de l'environnement, de la gestion des risques professionnels (management de la sécurité) et du développement durable. Le taux d’insertion se situe autour de 80% à 18 mois après le diplôme, avec des recrutements dans toute la France, sur des postes variés (industries, bureaux d’étude, collectivités, chambres d'agriculture, agences de l’eau, universités…) qui permettent d'alimenter un solide réseau d'anciens diplômés.
Tous et toutes n’ont donc pas les mêmes centres d’intérêts professionnels et nous tenons à ce qu’ils constituent eux-mêmes les groupes-projets en assurant une mixité de genre et de parcours. Ceci contribue à assurer une certaine cohésion au sein du Master et de diversifier les points de vue au sein de chaque projet.
Un dernier message à faire passer ?
Je tiens à remercier très chaleureusement Elise Gaultier, consultante en gestion de projet et développement durable avec qui je coanime ce cours. Sa contribution est essentielle car les étudiantes et les étudiants peuvent bénéficier de sa très bonne connaissance du tissu des acteurs locaux et de son point de vue complémentaire dans le suivi des projets.
Un grand merci également aux différents intervenants qui contribuent directement au cours, mais également aux nombreux acteurs qui prennent le temps de répondre aux sollicitations des étudiantes et des étudiants!