L’accessibilité numérique, si elle est une obligation légale, est aussi un engagement de l’Université de Lorraine pour une meilleure inclusion. Xaviéra Autissier, référente accessibilité numérique, nous présente les dispositifs mis en place.
Lorsqu’on parle d’accessibilité pour les personnes en situation de handicap, on imagine immédiatement des ascenseurs et des rampes d’accès. C’est oublier l’accessibilité numérique, qui permet à chacun d’avoir un égal accès aux ressources numériques. À l’Université de Lorraine, Xaviéra Autissier, responsable de l'équipe Web de la direction du numérique, est aussi référente accessibilité numérique pour les sites internet de l’établissement. « À ce titre, je m'assure de l’accessibilité des sites de l’université », se présente l’intéressée. Tâche titanesque, puisqu’on en compte actuellement plus de 400 sites.
L’accessibilité, une obligation légale et … morale
Si l’accessibilité des contenus numériques est une obligation légale, l’enjeu d’inclusion est le principal moteur du travail accompli dans cette voie. « C’est un enjeu moral, si on souhaite construire un environnement inclusif, précise Xaviéra Autissier. Que pouvons-nous penser d’un établissement public qui ne se mettrait pas à la portée de tous et toutes, ou ne prendrait aucune mesure pour corriger ses défauts ? »
Les universités s’investissent largement dans le respect de ces règles. Xaviéra est ainsi membre du réseau des référents d'accessibilité numérique des universités de France. « Nos échanges tournent autour des bonnes pratiques. Notamment, en ce moment, plusieurs universités travaillent à la mise en place un schéma pluriannuel d'accessibilité numérique. Document que je souhaiterais mettre en place à l’Université de Lorraine. »
Des règles bénéfiques au-delà du handicap
Toutes les formes de handicaps sont concernées par l’accessibilité numérique : troubles visuels, troubles cognitifs, surdité, handicap physique... ainsi que les handicaps temporaires, liés à un accident ou une opération. « Plus largement, on s'est même rendu compte que les contenus accessibles sont souvent plus appréciés par l’ensemble des utilisateurs. La navigation est plus claire, les pages sont plus lisibles », ajoute notre référente.
A noter que les règles d’accessibilité et de référencement sont, à quelques détails près, communes. « Un moteur de recherche, c'est un robot qui n’est capable d’interpréter que le code d’une page web. Donc plus un contenu est accessible, plus le moteur de recherche le comprend, et mieux il le référence. »
Une préoccupation commune
A l’Université de Lorraine, la question de l’accessibilité des sites est aujourd’hui intégrée dès leur création par l’équipe web. Les binôme formés d’un graphiste et d’un développeur prennent en compte les nécessités d’accessibilité dès les prémices des projets de réalisation de site web, d'un point de vue graphique et ergonomique.
La partie rédactionnelle, elle, est prise en charge par les équipes des composantes de formations ou des laboratoires à qui appartiennent les sites. Pour les accompagner dans la mise en place de contenus accessibles, une extension actuellement en test et initiée dans le cadre du projet PLEIADES, est intégrée à Wordpress, un des systèmes de gestion de contenu (CMS) utilisé à l’université. Xaviéra précise sur ce point : « Nous avons conçu cette extension de manière à ce que nos collègues, sans connaître les règles d’accessibilité, puissent corriger les erreurs identifiées. »
Si cette extension permet d’être plus efficace, l’équipe web aimerait diffuser une culture de l’accessibilité numérique. Voici donc quelques éléments si vous souhaitez renforcer vos connaissances en ce domaine !
- Formation continue des personnels : Améliorer ses contenus web : accessibilité, référencement et stratégie éditoriale
- Actualités : blog d’Access 42, cabinet de conseil expert en accessibilité numérique
- Formation : DU Référent accessibilité numérique de l'Université de La Réunion