Dans le cadre du colloque scientifique Drôles d’Objets 2023 et du festival Musique Action, la Maison de l’Etudiant Lorraine Sud a accueilli du 15 au 19 mai l’installation Apertures, de Mathieu Chamagne.
Retour sur une expérience singulière immersive aux frontières de la création sonore et de l’art numérique.
Nancéien, Mathieu Chamagne est un compositeur, plasticien sonore et également développeur multimédia. Il allie toutes ces compétences à travers ses œuvres et ses installations. Apertures en est l’illustration. Apertures, c’est trois cadres suspendus composés de capteurs dans lesquels il suffit de passer la main pour créer différentes mélodies. Mathieu Chamagne décrit son œuvre comme "une sculpture sonore interactive invisible et impalpable… à découvrir et explorer par le geste et l’écoute”. Apertures invite le public à former un collectif musical à trois pour faire naître différents airs du bout de leurs doigts. En effet, il s’agit d’une installation de lutherie numérique qui grâce aux à des gestes - même les plus imperceptibles, modèle les sons pour former une « pièce électroacoustique à trois voix ».
Co-organisée par l’Université de Lorraine, l’UFR Sciences Humaines et Sociales de Nancy et le Centre Culturel André Malraux, cette installation artistique s’adressait à la fois aux étudiants et personnels de l’Université de Lorraine, aux festivaliers de Musique Action et plus largement au grand public. Une trentaine de curieux étaient présents pour tester l’œuvre et poser des questions à l’artiste lors du vernissage du lundi 15 mai.
Drôles d'Objets, événement dans lequel s’inscrivait l’installation Apertures, est un colloque pluridisciplinaire autour de la perception des drôles d'objets (robotiques, logiciels, etc.) dans des environnements quotidiens, médicaux, artistiques, etc. Ce colloque est issu des travaux du groupe pluridisciplinaire Psyphine, groupe de chercheurs issus de différents laboratoires de l'Université de Lorraine (Archives Poincaré, Atilf, Interpsy & Loria), qui mène ses travaux autour des questions de perception et d'interactions avec des objets robotisés.
Au-delà de l'intérêt de l'installation, l'événement culturel proposé permettait de faire le lien entre les disciplines universitaires et le monde des arts, plus particulièrement celui des arts expérimentaux.