Les 3, 4 et 5 avril prochains, étudiants et doctorants sont appelés à élire leurs représentants dans les conseils centraux de l’université. S'en suivra la dernière étape des élections étudiantes 2023 après le renouvellement des 28 représentants étudiants dans les différents conseils centraux de l'établissement : l'élection du nouveau Vice-Président Étudiant par le conseil de la Formation (CF) et du conseil de la Vie Universitaire (CVU). Ayhan Bostanci, étudiant en L3 de Droit, quittera ses fonctions officiellement en mai, l'occasion de faire le bilan de son mandat...
As-tu pu mettre en œuvre tous tes projets ?
Lorsque l'on aspire à un poste, on peut avoir une vision idéalisée de celui-ci, avec de nombreuses idées et une forte motivation pour les mettre en œuvre. Toutefois, une fois en poste, on se rend compte que les choses sont souvent plus complexes qu'on ne le pensait. Les réunions et les urgences prennent une grande partie du temps, et notre point de vue sur les projets peut évoluer au fil du mandat. Il peut arriver que certains projets ne soient pas réalisables ou qu'on décide finalement de les remettre en question pour en proposer de meilleurs. Bien sûr, il serait prétentieux de prétendre avoir mené à bien tous ses projets. Il est donc plus réaliste de répondre par la négative.
Quelle réalisation dont tu es le plus fier ?
Je ne suis pas sûr d'avoir réalisé une action qui ait eu un impact direct sur les étudiants. La crise sanitaire a rendu le début de mon mandat très difficile, avec les nombreuses restrictions et les préoccupations de la vie quotidienne. Cependant, tout au long de mon mandat, j'ai veillé à placer la responsabilité sociétale des universités au centre de mes réflexions. J'ai essayé d'être aussi disponible que possible pour les étudiantes et les étudiants, en cherchant à résoudre leurs problématiques ou en les orientant vers les personnes les plus compétentes pour les aider.
J'ai également cherché à établir de bonnes relations avec la rectrice académique de la région Grand Est, afin de discuter de divers sujets liés à l'enseignement supérieur et à la vie universitaire. Cette collaboration visait à améliorer les conditions de vie et d'études des étudiants sur notre territoire.
Et ton plus gros regret ?
Mon plus grand regret est de ne pas avoir réussi à mettre en place tout ce que je souhaitais. Malgré tous mes efforts, certaines contraintes et imprévus ont empêché la réalisation de certaines idées. Cependant, je suis fier de tout ce que j'ai pu accomplir pendant mon mandat et j'espère que mes actions ont pu apporter une contribution positive à la vie étudiante.
Un mot pour résumer cette expérience au sein de l’équipe politique ?
Je dirais que la bienveillance a été au cœur de mon expérience en tant que vice-président étudiant. Dès mon arrivée, l'ensemble de l'équipe politique a fait preuve d'une grande disponibilité pour m'accompagner dans mes missions. Ils ont pris le temps de m'expliquer les différents projets en cours et de partager leur expérience avec moi. J'ai eu la chance de travailler avec deux équipes politiques différentes au cours de mon mandat, ce qui m'a permis d'apprendre énormément, tant sur le plan professionnel que personnel.
Quel objet ne t’a pas quitté durant le mandat ?
Parmi les nombreux objets et outils qui m'accompagnaient au quotidien, je souhaiterais en citer deux en particulier : mon pin's UL et ma gourde. En tant que représentant de l'Université de Lorraine auprès de différents acteurs, le pin's était pour moi un symbole fort de mon appartenance à cette institution.
Quant à ma gourde UL, elle revêtait une double importance à mes yeux. Tout d'abord, elle me permettait de rester hydraté tout au long de la journée, que je choisisse de boire de l'eau, du thé ou du café. Mais elle était également un élément important de ma démarche zéro déchet, que j'essayais de mettre en place autant que possible.
Un conseil pour la/le prochain VPE ?
Le conseil que je donnerais à la prochaine personne serait d'être à l'écoute. Il est essentiel d'écouter les étudiants et les problèmes qu'ils peuvent rencontrer tout au long de leur parcours académique. Avec une université aussi grande, il est impossible de tout savoir sur tout ce qui se passe sur les différents campus, et les problématiques peuvent varier en fonction des territoires. Il est donc crucial de faire preuve d'une grande écoute et de proposer le meilleur accompagnement possible.
Il est également important d'écouter les services et l'équipe politique, car cela permet d'en apprendre davantage sur l'historique de l'université, le paysage de l'enseignement supérieur et les personnes qui y travaillent. Cette écoute peut également apporter une dimension humaine précieuse à la mission de vice-président étudiant.