Marie-Noëlle Marotta a intégré la nouvelle promotion du Diplôme Universitaire Responsable de Formation (DURF) en début d’année. Cette formation-action, proposée par l’UFR Sciences Humaines et Sociales Nancy, se déroule en alternance, jusqu’à juin. Premières impressions après quelques semaines de formation.
“Le travail de groupe stimule la créativité. C’est intéressant de pouvoir confronter ses points de vue. Lorsqu’on travaille seule, on est toujours d’accord avec soi-même !”
Marie-Noëlle Marotta, 49 ans, est formatrice en communication professionnelle et médiation sociale depuis une quinzaine d’années. “J’avais besoin de retrouver une dynamique de groupe après un an et demi à travailler seule. J’avais également besoin de donner un nouveau souffle à mon projet professionnel. La Validation des Acquis de l’Expérience, qui nécessite un important travail en solitaire, ne répondait pas à cette dynamique. Une formation avec des personnes aux profils différents s’imposait.”
Titulaire d’une maîtrise Français Langue Étrangère, obtenue en 1997, Marie-Noëlle Marotta a exercé son métier de formatrice jusqu’à connaître un licenciement économique. Elle est accompagnée par Pôle Emploi via le dispositif Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP). Lors des différents échanges avec son conseiller, le DURF lui est suggéré. “Un rendez-vous avec Nathalie Lavielle-Gutnik, Maître de conférences et responsable pédagogique de la formation, a conforté ce choix.”
Le retour à l’université a nécessité quelques ajustements. “Le rythme est différent. Il faut désormais se caler sur des horaires de bureau. Jusqu’à présent, j’étais en forfait jours et j’organisais mes journées en fonction de la charge de travail et des périodes d’activités tendues de l'entreprise. La famille a dû s'adapter également.
Le travail en groupe engendre plus de bruit. Avec mon dernier poste, étant la seule formatrice de l’entreprise dans la dernière période, j’avais l’habitude de travailler sans interactions notamment lors des phases de préparation de mes interventions. Les premiers temps, j’ai ressenti beaucoup de fatigue, cela nécessitait une importante concentration. Sans compter les questionnements : est-ce que je vais réussir de nouveau à faire de la recherche, à produire des écrits, à confronter ses idées avec les autres stagiaires ?”
La formation laisse une place importante aux travaux de groupe. “On n’est jamais avec les mêmes personnes, la composition des groupes de travail varie en fonction des thématiques à étudier. Ce mode de fonctionnement permet de nouer des affinités , de prendre de la hauteur dans notre pratique. Lors des périodes en entreprise - le DURF est en alternance : une semaine à l’université, 1 semaine en entreprise - les échanges du groupe de travail sont réguliers via un groupe WhatsApp, on se sent soutenu."
Se nourrir intellectuellement, échanger, changer d’angle de vue sur la profession de formateur : des objectifs que Marie-Noëlle est venue chercher dans la formation. “Mon projet professionnel mûri, se construit. Opérationnelle de terrain depuis toutes ces années, le DURF devrait me permettre de regarder vers d’autres horizons !”
Marie-Noëlle Marotta bénéficie d’un financement de la région Grand Est qui participe à la formation des demandeurs d’emploi avec pour objectif une insertion professionnelle directe à l’issue de la formation.