[Portraits de la mixité] Maud Wolff, chargée d’opérations immobilières

 
Publié le 3/03/2023 - Mis à jour le 8/03/2024
À l’occasion du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, l’Université de Lorraine vous propose de découvrir les portraits de celles qui font l’université. Partez à la rencontre de Maud Wolff, chargée d’opérations immobilières à la direction du patrimoine immobilier.

Factuel : Quel est votre parcours professionnel ?

Maud Wolff : Je suis titulaire d’un BTS d’économiste de la construction obtenu au lycée technique du bâtiment et des travaux publics Saint Lambert à Paris 15, d’une licence en conception durable des ouvrages dispensée par l'IUT Génie civil d'Amiens ainsi que d’un master en urbanisme, construction et architecture avec la spécialisation Maîtrise d'ouvrage et management du patrimoine bâti, enseigné à l'Université de Grenoble. Mes études m'ont donné l'occasion d'intégrer, sous forme de stages de plusieurs mois, les Offices publics d'HLM d'Amiens, Grenoble et Albertville, me permettant ainsi de m'approprier les enjeux de la gestion du patrimoine.

Diplômée en septembre 2007, j'ai d'abord exercé dans une société d'économie mixte sur Chaumont en tant que chargée d'opérations d'aménagement et de superstructure. J'ai intégré l'université de Nancy 2 en 2010 en tant qu'adjointe à la directrice du patrimoine, puis la direction du patrimoine immobilier de l'Université de Lorraine en tant que chargée d'opérations immobilières.

: Quelles sont vos missions ?

MW : Ma mission est de mener à bien des opérations pluriannuelles de maintenance et d’aménagement sur le patrimoine de l’université.

Je suis responsable des opérations, de la phase de conception jusqu’à l’année qui suit la fin de la réalisation des travaux. Je prends en charge les aspects administratifs et juridiques, techniques et financiers.

Il s’agit aussi bien de restructurer un bâtiment complet, pour l’adapter aux besoins d’enseignement et de recherche des composantes, que de réhabilitations rendues nécessaires par l’état du patrimoine, comme les problématiques d’isolation thermique ou d’accessibilité et de sécurité des bâtiments.

Pour chaque projet, je recrute un ensemble d’intervenants, architectes, bureaux d’études, entreprises et prestataires extérieurs. Mon rôle est de coordonner et de contrôler le bon déroulé des missions de chacun.

Durant la phase de conception, vis-à-vis des maîtres d’œuvre par exemple, mon rôle est de vérifier la conformité des études avec les besoins des utilisateurs, ainsi que les contraintes réglementaires et budgétaires.

En phase chantier, je m’assure du bon déroulement des travaux afin que les délais de livraison soient respectés tout en restant dans l’enveloppe financière allouée.

F : Quelles sont les qualités nécessaires pour exercer votre métier ?

MW : Pour exercer mon métier, il faut avoir un panel de connaissances à la fois techniques, juridiques et économiques. Il faut être autonome, polyvalente, synthétique et organisée. Il faut également avoir un bon relationnel pour motiver les équipes et être capable d’anticiper et de gérer les contentieux qui peuvent naître dans le cadre du projet.

F : Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre activité ?

MW : La diversité des projets me plaît particulièrement. Si les étapes d’une opération sont toujours les mêmes, l’objet en lui-même est différent. Il faut à chaque fois composer avec des besoins, des délais, des techniques et des contraintes particulières.

L’aspect humain est très enrichissant ! Mon métier consiste à manager, de manière indirecte, des équipes qui changent à chaque projet.

J’ai également la chance de pouvoir découvrir les activités universitaires de nos enseignants-chercheurs, car si je veux adapter le bâtiment à leurs process, il est avant tout nécessaire que je comprenne leur métier.

F : Est-ce que ça change quelque chose d’être une femme dans votre quotidien professionnel ?

MW : Le professionnalisme et les compétences des femmes sont plutôt bien respectés dans le domaine du bâtiment. J’ai commencé à travailler il y a plus de 15 ans et je vois de plus en plus de jeunes femmes sur les chantiers, notamment sur des postes à responsabilité, que ce soit du côté des entreprises ou des maîtres d’œuvre.