L’actuel Directeur général du Fonds Google – AIPG pour l’Innovation Numérique de la presse (FINP), ancien rédacteur en chef et directeur des éditions numériques à Libération, a rejoint l’équipe du Master journalisme et médias numériques depuis cette année. Il occupe la chaire journalisme et innovation financée par la région Lorraine.
Tous les mois, Ludovic Blecher vient passer deux jours auprès des étudiants avec lesquels il travaille à distance tout au long de l’année. « Au premier semestre, avec les étudiants de deuxième année, nous avons réalisé une application mobile pour le média Webullition » se félicite celui qui a toujours conjugué l’enseignement à sa pratique professionnelle et intervient depuis plus de 10 ans en formations de journalisme :
Ce qui m’intéresse, c’est de construire de nouveaux produits pour de nouveaux usages. J’aide les médias à progresser dans leur transition numérique, mais toujours pour servir un contenu de qualité.
Pour produire l’application Webullition (bientôt disponible sur les plateformes Apple et Android), il a fallu identifier des cibles, penser le contenu informatif mais aussi les services à apporter. Les étudiants ont réalisé une étude de marché et recouru aux outils de travail collaboratif pour construire leur projet. « Nous avons abordé ensemble tout le processus de création d’un nouveau produit ! »
Cette semaine, Ludovic Blecher a travaillé pour la première fois avec les étudiants de master 1 qui vivaient leurs premières « 48 heures ». Durant deux jours, de 8h à 22h, la salle de cours du master se transforme en salle de rédaction numérique. Une dizaine de sujets ont été identifiés pour être traités en temps réel sous forme de brèves, de synthèses ou de véritables lives. Ludovic Blecher harangue, conseille… Avant de se mettre en retrait pour mieux observer : « on regarde ce qu’il faudra améliorer dans les heures et les mois qui viennent. J’ai participé au recrutement de ces étudiants. Maintenant, je me projette sur l’an prochain ».
L’ambition de Ludovic Blecher : penser en dehors du cadre. « Bientôt ils participeront à un hackathon : pendant trois jours ils travailleront avec des designers et des développeurs » annonce-t-il, « on pousse les murs, on travaille avec d’autres filières ! » Les résultats sont à la hauteur de ses attentes : « j’ai trouvé les étudiants formidables : ils ne sont pas dans des moules, ils inventent leur métier. »