Le dimanche 15 janvier 2023, la séance solennelle de remise des prix de l’Académie Stanislas s’est tenue dans le Grand Salon de l’Hôtel de Ville de Nancy. Trois chercheurs lorrains ont été honorés du prix Suzanne Zivi, qui récompense de jeunes maîtres de conférences ou chargés de recherche pour leur parcours de recherche particulièrement brillant. Les travaux de recherche de Cécile Quesney portent sur la musique en Europe pendant la Deuxième Guerre mondiale et l'après-guerre. Jérémy Lagrange s'intéresse à l'hypertension artérielle et au risque de thrombose dans les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin. Enfin, Zhixue Zheng travaille sur les piles à combustible et les énergies renouvelables. L'Académie Stanislas a été fondée en 1750 par le roi Stanislas et vise à promouvoir les sciences, les lettres et les arts.
Cette année, les lauréats sont Cécile Quesney, maîtresse de conférences au laboratoire d’histoire CRULH (Centre de recherche universitaire lorrain d’histoire) et enseignante à l’UFR Arts Lettres ; Jérémy Lagrange, chargé de recherche Inserm au laboratoire DCAC (Défaillance cardiovasculaire aiguë et chronique) ; et Zhixue Zheng, maîtresse de conférences au laboratoire LMOPS (Laboratoire Matériaux optiques, photonique et systèmes) et enseignante à l’IUT Thionville-Yutz. Voici une présentation des trois lauréats et de leur parcours.
Cécile Quesney
Après des études secondaires à Caen menées conjointement avec des études musicales au conservatoire de cette ville, elle a suivi le cycle complet de musicologie de l’Université de Paris-Sorbonne, en parallèle avec des études au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, et a obtenu en 2009 le diplôme de Master 2 à l’Université de Paris-Sorbonne. En 2014, elle a soutenu une thèse de doctorat à double sceau, Université de Montréal – Université de Paris-Sorbonne, sur les Compositeurs français à l’heure allemande (1940 – 1944) : le cas Marcel Delannoy. Son sujet de prédilection est la musique en Europe pendant la deuxième guerre mondiale et l’après-guerre. Elle s’est intéressée à la récupération par la propagande nazie de certains compositeurs germaniques, en particulier Mozart, mais une part importante de ses travaux se rapporte à des compositeurs français de cette époque, particulièrement ceux qui ont utilisé la musique comme outil de résistance.
Jérémy Lagrange
Après un master en biologie, il a entrepris un doctorat intitulé « Changements hémostatiques du syndrome métabolique, de l’hypertension artérielle et de l’insuffisance cardiaque : approches physiologique etphysiopathologique », soutenu en 2013, qui lui a valu un prix de thèses de l’Université de Lorraine. Il a ensuite effectué un séjour postdoctoral de 5 ans en Allemagne dans l’équipe de recherche du Professeur Wenzel au Centre de recherche sur la thrombose et l’hémostase de la faculté de médecine de Mayence, où il a pu démontrer le rôle majeur des cellules immunitaires en lien avec l’hémostase dans le développement de l’hypertension artérielle. En septembre 2019, il est revenu en France à l’UMRS 1116 DCAC et est recruté comme chargé de recherche à l’INSERM en 2020 avec un projet portant sur le risque augmenté de thrombose au cours des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin.
Zhixue Zheng
Après un master en Génie Électrique obtenu à l’Université de Tsinghua en 2011 et une licence en Génie Électrique à l’Université Jiaotong de Beijing en 2009, elle prépare une thèse de doctorat à l’Université de Franche-Comté consacrée au diagnostic de piles à combustible à membrane polymère, qu’elle soutient en 2014 qui lui vaut le prix de la meilleure thèse en électrotechnique par le Club Électronique, Électrotechnique et Automatique (EEA) et le groupement de recherche CNRS (GdR) : Systèmes d’Energie Électrique dans leur Dimension Sociétale (SEEDS). Ses travaux de recherche portent sur la production et la gestion d’énergies renouvelables et leurs états de santé, en particulier sur les piles à combustible. L’Académie de Stanislas (http://www.academie-stanislas.org/academiestanislas/) a été fondée par le roi Stanislas le 28 décembre 1750 et a pris à ses débuts le nom de Société Royale des Sciences, Lettres et Arts, intitulé qui indique l’étendue de ses préoccupations, au demeurant proches de celles de l’Université.