Le DAEU pour reprendre goût à apprendre

 
Publié le 21/06/2022 - Mis à jour le 22/06/2022
Le DAEU pour reprendre goût à apprendre

Sukran Guler Akbulut n’a jamais rien lâché. Son passage par le DAEU B (Diplôme d’Accès aux Études Universitaire, option scientifique) lui a appris à se battre, qu’elle pouvait réussir. Aujourd'hui Sukran est sur le point de valider sa première année de Licence psychologie à l’UFR Sciences Humaines et Sociales Nancy.

Sukran a stoppé l’école en seconde. “Déjà au primaire puis au collège, je ne me sentais pas à l’aise. J’avais d’énormes difficultés à m'adapter. J’avais perdu toute croyance en moi…” L’obtention d’un CAP coiffure est pour elle une première victoire. Un Brevet Professionnel vient compléter sa formation et lui permet, avec son mari, d’ouvrir un salon de coiffure en 2008.

“L’entrée en primaire de mes deux enfants a provoqué un véritable déclic. Je voyais leurs devoirs et me disait sans cesse : je dois passer mon baccalauréat, achever l’inachevé…” Sukran aime dessiner, elle participe également à l’élaboration des plans de leur maison. “C’était décidé, je serai architecte !” Renseignements pris, pour entamer des études d’architecture, il fallait le précieux sésame : le baccalauréat. “J’ai fait beaucoup de recherches : comment accéder à l’enseignement supérieur sans le baccalauréat ? Le DAEU était la solution”. Elle se tourne vers la Faculté des Sciences et Technologies qui propose le DAEU en présentiel. “Un mois après la rentrée, ma phobie scolaire refait surface et  des soucis de santé m’obligent à tout stopper quelques mois après le début de la formation”. Une année de réflexion plus tard, et après de nombreux questionnements, Sukran se relance.

“Le DAEU SONATE (formation à distance) répondait mieux à mon mode de vie : j’étudiais pendant que mes enfants étaient à l’école. Lorsqu’ils rentraient à la maison je pouvais m’en occuper pleinement.

J’ai retrouvé goût à apprendre, je me suis rendue compte que j’avais de véritables compétences ! Tout n’a pourtant pas été si facile. Il a fallu acquérir une méthodologie, passer du temps à assimiler des concepts. J’ai appris à mieux me connaître, à mieux cibler mes points forts, à travailler mes points faibles, à trouver un équilibre”
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Sukran a retravaillé son projet professionnel pour s’orienter vers la psychologie. “La Licence n’est qu’une étape, je vise le Master”.

Sukran garde en mémoire l’entretien de motivation avec Nicolas Brosse, responsable pédagogique du DAEU à la Facultés des Sciences et Technologies. “Il m’avait dit : pour vous, je ne me fais pas de soucis. C’est une phrase, je ne l’ai jamais oubliée, elle m’a aidée à ne jamais rien lâcher !”