Promotion interne au corps des professeurs des universités : candidatures ouvertes à partir du 22 mars

 
Publié le 17/03/2022
Myriam Doriat-Duban

Voie temporaire de promotion interne au corps des professeurs des universités dite « repyramidage » : Factuel est allé à la rencontre de Myriam Doriat-Duban, vice-présidente Ressources humaines et conditions de travail de l’Université de Lorraine, pour en connaître les contours et expliquer ainsi les objectifs et le calendrier de ce dispositif provenant de la Loi de programmation de la recherche (LPR). Entretien.

Factuel : pouvez-vous nous en dire plus sur ce dispositif ?

Myriam Doriat-Duban : la loi de programmation de la recherche (LPR) prévoit, pour les années 2021 à 2025, une voie temporaire de promotion interne au corps des professeurs des universités (PU) et corps assimilés, ouverte aux maîtres de conférences (MCU) habilités à diriger les recherches (HDR) ayant dix ans d’ancienneté s’ils sont de « classe normale » (CN), sans condition d’ancienneté s’ils sont « hors classe » (HC), l’éligibilité étant appréciée au 1er janvier de l’année de nomination.

L’objectif national vise à atteindre en cinq ans le nombre de 18 000 professeurs d’universités pour parvenir à 40% de PU et 60 % de MCU. Ainsi, 2 000 promotions internes de MCU, CN, HDR (25%) et MCU, HC, HDR (75 %) seront réparties sur 5 ans entre les universités, à un rythme de 400 par an. La possibilité d’une sixième année est envisagée pour combler les postes infructueux.

Factuel : ce sont des nouveaux postes de professeurs ?

Myriam Doriat-Duban : non, il ne s’agit pas de nouveaux postes de professeurs mais d’un repyramidage des postes des MCU bénéficiaires en poste de PU.

Pour être concret, au niveau national il s’agit d’obtenir :

  • Un effet structurant en augmentant le nombre de professeurs en particulier dans les sections les plus éloignées du ratio 40/60 ;
  • Une reconnaissance de la valeur professionnelle et des acquis de l’expérience afin d’améliorer le déroulement de carrière des MCU expérimentés ;
  • L’accès des femmes aux corps supérieurs.

L'Université de Lorraine a obtenu 16 possibilités de repyramidage au titre de 2021 et 18 pour 2022.

Myriam Doriat-Duban, vice-présidente Ressources humaines et conditions de travail de l’Université de Lorraine

Factuel : pour l’Université de Lorraine, que cela représente-t-il ?

Myriam Doriat-Duban : un arrêté du 20 décembre 2021 a réparti, entre les universités, les possibilités de promotion au titre des années 2021 et 2022. Ainsi, l’Université de Lorraine (UL) a obtenu 16 possibilités de repyramidage au titre de 2021 et 18 pour 2022. Le ministère a assorti cette dotation de préconisations, propres à chaque université, en termes de sections à servir en priorité en raison d’un taux PU/MCU très inférieur à l’objectif 40/60. L’UL a souhaité suivre les recommandations ministérielles. Elle a ainsi réparti ses possibilités de promotion au sein des sections dont le ratio PU/MCU était le plus éloigné de la moyenne de l’établissement (28 des 52 sections CNU présentes à l’UL sont concernées), en tenant compte de l’existence d’un vivier de MCU HDR éligibles suffisant (au moins 2).

La volonté affichée est de rapprocher progressivement toutes les sections dont le ratio est inférieur à la moyenne de référence (32,2% pour les années 2021 et 2022) de celle de l’établissement, sachant que celle-ci qui va progressivement s’accroître au cours des cinq années pour tendre vers 36 % (estimation dynamique incluant notamment les mouvements de personnes et l’effet des campagnes d’emplois). Des sections non servies en 2021 et 2022 pourraient donc l’être les années suivantes, dès lors qu’elles apparaîtront en-dessous de la moyenne de l’année de référence.

Les candidats sont invités à aller consulter la procédure détaillée et à récupérer la trame du rapport d’activité sur Galaxie.