[Portrait] Sara Mazzonetto, une mathématicienne à l’esprit collectif !

 
Publié le 19/01/2022 - Mis à jour le 17/05/2023
Sara Mazzonetto

Pour la semaine de la recherche, Sara Mazzonetto a accepté de nous dire comment lui est venue la passion du métier et ce qui l’anime dans son quotidien. 

Rattachée à l’équipe probabilités et statistique, Sara est maîtresse de conférences à l’IECL depuis septembre 2020. C’est au cours de son master en Mathématiques à l’Università degli Studi di Padova en Italie qu’elle découvre la recherche.

Sur les conseils de son directeur de mémoire qui l'incite à faire un doctorat à l'étranger, et après quelques hésitations à quitter l'Italie, elle commence une thèse qu’elle réalise en co-tutelle entre l’Universität Potsdam et l’Université de Lille. Aussitôt, Sara fait de belles rencontres tant sur le plan professionnel qu’humain qui vont l’inspirer et lui transmettre la passion du métier. Mais c’est sa rencontre avec sa directrice de thèse qui va être déterminante : une femme aux grandes capacités mathématiques, dévouée dans son métier d’enseignante-chercheuse, et avec beaucoup de bienveillance pour les gens qui l’entourent. Elle lui a laissé pour modèle l'image d'une recherche collective qui doit primer sur les accomplissements individuels.

Ce qui anime Sara dans la recherche, c’est la découverte. « Plus on travaille, plus on découvre » et on n’a pas le temps de s’ennuyer. En mathématiques, les enseignants-chercheurs sont issus de formations diversifiées et abordent les problèmes de différentes façons. «On a toujours la possibilité d’apprendre de nouvelles choses, même des choses qu’on a déjà acquises mais sous un angle nouveau» explique Sara. C’est ce qui fait la richesse de son métier. Récemment, elle a rejoint l’équipe Inria PASTA, qui étudie des questions et des applications concrètes liés à différents domaines. C’est ce vers quoi elle aimerait s’orienter davantage dans l’avenir.

Sara étudie des processus aléatoires spatio-temporels et à l’aide de ces objets elle cherche actuellement à modéliser des phénomènes qui régissent les fluctuations de l’économie. D’ailleurs, en ce moment elle organise avec un collègue doctorant, Alexis Anagnostakis, un workshop réunissant de jeunes collègues travaillant sur ces thématiques communes pour mieux explorer ce domaine. Sara est aussi investie dans la vie du laboratoire en tant que nouvelle membre de la commission parité. 

D’origine Italienne, quand Sara ne cherche pas à résoudre les énigmes, elle s’initie au cinéma et à la littérature française ou tout simplement passe du temps avec ses amis.  

Pour ceux qui hésitent à poursuivre dans la recherche, elle répond que cela ne lui a pas seulement servi professionnellement mais lui a apporté une vraie valeur ajoutée sur le plan personnel également. 

Sara confie : « Grâce à mon métier, j’ai appris 2 langues, de nouvelles compétences mais aussi à être débrouillarde dans la vie, à m’adapter en toute circonstance. J’ai changé de point de vue sur plein de choses, ça m’a enrichi. ».  

L’ouverture d’esprit acquise comme effet collatéral de son métier lui a donné une capacité à réfléchir qui peut être utile même en dehors du champ de la recherche.