Avec le recrutement en juillet 2021 de Jacob Kennedy comme maître de conférences, une troisième chaire industrielle de l’Université de Lorraine a été créée à l’Institut Jean Lamour. Elle porte sur la solidification en métallurgie et son titulaire nous en trace les grandes lignes.
Quels sont les partenaires et la thématique de cette chaire ?
Jacob Kennedy : "Cette chaire industrielle de 5 ans est financée par Arcelor-Mittal, Arcelor-Mittal Industeel, CEA, EDF et Framatome. Nous allons travailler avec eux pour répondre à une problématique commune en matière de fabrication de semi-produits, comme des lingots d’acier, destinés aux industries de l’énergie et du transport. Lors de la coulée continue ou de gros lingots d’acier, il se produit un phénomène de ségrégation chimique, qui peut avoir des conséquences sur les processus de fabrication ultérieurs. Nous allons notamment chercher à modéliser ces phénomènes de ségrégation, afin de mieux les anticiper et optimiser les étapes de transformation ultérieure."
Quel est votre parcours ?
Jacob Kennedy : "Je suis originaire d’Edmonton au Canada. Après mon Bachelor en ingénierie des matériaux à l’université d’Alberta, j’ai travaillé dans l’industrie du « oil and gas » dans de grandes raffineries ; j’y ai fait de l’ingénierie de soudage et du contrôle qualité. J’ai enchaîné avec un Master de recherche sur l’acier, dans lequel j’ai utilisé les ultrasons pour étudier la structure des aciers. Les liens existants entre mon professeur et l’IJL, m’ont permis de poursuivre en doctorat à Nancy dans le cadre du LabEx DAMAS. J’ai soutenu en 2018 ma thèse intitulée “Development of a new generation of inoculants for titanium aluminides”. Après un un post-doctorat de 2 ans sur le projet New Wire Additive Manufacturing à l’Université de Manchester, me voici de retour à Nancy. J’y occupe cette chaire industrielle au sein de l’équipe Solidification de l’IJL."
Qu’est-ce qui a motivé votre candidature ?
Jacob Kennedy : "C’est exactement mon domaine de recherche et l’équipe Solidification de l’IJL est, d’après moi, l’une des meilleures au monde dans ce domaine. C’est une superbe opportunité pour moi de travailler avec ses chercheurs et avec les partenaires industriels. Et je suis ravi de retrouver Nancy et cette qualité de vie exceptionnelle que vous avez en France !"