Le prix de thèse du pôle scientifique SJPEG a été créé lors du précédent contrat quinquennal, alors que le Pr. Thierry Lambert était directeur du pôle SJPEG et que la Pr. Myriam Doriat-Duban était directrice de l’école doctorale du même nom.
L’ambition était de récompenser, chaque année, un doctorant qui s’était distingué par la qualité de sa thèse de doctorat, sur une thématique en lien avec celle mise en avant par le pôle SJPEG, à savoir « la mutation des institutions et des organisations », voulue comme englobante et transverse.
Ce prix a perduré jusqu’aujourd’hui, avec l’accord du directeur actuel du pôle SJPEG, le Pr. Olivier Cachard. La direction de l’école doctorale SJPEG tient d’ailleurs à le remercier pour son soutien.
En 2021, le conseil de l’ED SJPEG a décidé, sur proposition d’une commission issue du même conseil, d’attribuer le prix à M. Julien GRANDJEAN, qui a effectué un doctorat de sciences économiques au sein de l’Unité de Recherche BETA, sous la direction du Pr. Samuel FERREY.
Le sujet de thèse de M. GRANDJEAN s’intitule « Les Contributions De Downs, Tullock Et Buchanan à La naissance de L’analyse économique du politique ». Au-delà d’être une thèse de grande qualité contribuant à « l’histoire de la pensée économique », il s’agit également, et ce n’est pas paradoxal, d’une thèse dont la portée rejoint les défis qu’ont à relever les sociétés contemporaines, dont celui du fonctionnement démocratique de nos sociétés. Comme l’a souligné la direction du BETA, il demeure important d’aller puiser aux sources des grands auteurs pour mieux saisir aujourd’hui « l’actualité et l’importance, pour la force et la stabilité des démocraties, d’une réflexion sur les effets du vote à la majorité, sur l’articulation entre règles de vote et respect des libertés individuelles ».
En 2020, il n’avait malheureusement pas été possible de remettre ce prix à la lauréate, qui était également une doctorante de sciences économiques : Mme Camille AIT YOUCEF. Son sujet- bien qu’inscrit dans le même champ disciplinaire- très différent de celui de M. GRANDJEAN, tant dans son objet que dans l’approche méthodologique, portait en effet sur les « causes et conséquences de l’activité financière sur la dynamique des prix agricole ». En mobilisant des outils de modélisation sophistiqués, elle a notamment pu montrer que la diffusion de produits financiers négociables, ayant pour actif sous-jacent des produits agricoles peut renforcer les comportements spéculatifs et augmenter artificiellement la volatilité des prix des produits agricoles. Sa recherche permet également d’éclairer le régulateur, avec des préconisations en termes de régulation de ces marchés d’actifs.