Projet « Grand Nancy, terre de pollinisateurs » : les espaces verts urbains, nouveau refuge des pollinisateurs

 
Publié le 27/04/2021 - Mis à jour le 25/11/2021

Un consortium coordonné par le LAE, Laboratoire Agronomie et Environnement (Université de Lorraine-INRAE) a obtenu un financement de 120 000 euros suite à l’appel à projet Trame verte et bleue sur la biodiversité, initié par la Région Grand Est, les Agences de l’eau Rhin-Meuse, Rhône-Méditerranée-Corse et Seine-Normandie et la DREAL Grand Est. Ce projet s’intéresse à l’aménagement floral des parcs et jardins urbains favorisant la vie et la survie des insectes pollinisateurs, indispensables à notre écosystème.

Le déclin massif des pollinisateurs 

Bourdons, mouches, abeilles… Leur bruit parfois nous agace ou leur apparence nous fait peur. Or, ces insectes pollinisateurs ont un rôle crucial dans notre environnement. Depuis près de 20 ans, le nombre de pollinisateurs décline en masse en raison notamment du réchauffement climatique, de la fragmentation des habitats et de l’expansion des pesticides. En paysage agricole, cette disparition massive est due notamment à l’utilisation des néonicotinoïdes, ces insecticides agissant sur le système nerveux central des insectes. Ces pollinisateurs pourraient donc trouver refuge dans les villes où les espaces verts sont gérés sans pesticides et les fleurs peuvent être abondantes. Les participants du projet s’intéressent de près à ces insectes, acteurs primordiaux de la biodiversité. 

 

Le rôle prépondérant des insectes pollinisateurs 

On définit les insectes comme pollinisateurs dès lors qu’ils visitent une fleur et qu’ils transportent le pollen dans une autre fleur. Attirés par la forme, la couleur, l’odeur des fleurs, ces insectes sont à la recherche de nourriture de mars à septembre et viennent prélever le nectar ou le pollen pour eux ou pour leur progéniture. L’objectif du projet est d’améliorer la gestion et le choix des espaces fleuris au sein de la métropole du Grand Nancy pour conserver les pollinisateurs sauvages. S’inscrivant dans la volonté d’aménager les villes pour garantir la survie des pollinisateurs, la Ville de Nancy et la Métropole du Grand Nancy se sont impliquées dans ce projet en mettant à la disposition des chercheurs, une douzaine de sites urbains (parcs, pelouses, jardins). L’objectif scientifique est tout d’abord de connaitre davantage la biodiversité des pollinisateurs et des plantes dans les habitats urbains de la métropole. Ces études permettront d’identifier les aménagements les plus adaptés au maintien des pollinisateurs et les fleurs ornementales ou sauvages résistantes à la sécheresse notamment lors des canicules estivales. Ensuite, ce projet envisage de produire un guide de sensibilisation et de bonnes pratiques à destination des gestionnaires des parcs urbains comme par exemple l’usage de la fauche différenciée qui préserve les fleurs pour nourrir les pollinisateurs. Le projet prévoit enfin des actions à destination des citoyens pour les sensibiliser au rôle fondamental de ces insectes dans notre quotidien.
 

Des compétences complémentaires pour un projet collaboratif et multipartenarial

Le projet est coordonné par Alice Michelot-Antalik, maître de conférences à l’Université de Lorraine, enseignante à l’ENSAIA et chercheuse au LAE (Laboratoire Agronomie et Environnement – Université de Lorraine/INRAE). Elle est soutenue par Anne Vallet (entomologiste, Bureau d’Études « Entomo-Logic »), Nadia Michel (maître de conférences à l’Université de Lorraine, enseignante à l’ENSAIA et chercheuse au LAE), Thomas Lecocq (maître de conférences et chercheur à l’Unité Mixte de Recherche Animal et Fonctionnalités des Produits Animaux - Université de Lorraine/INRAE), Loïc Delagneau et Lucie Jouanet (chef du service biodiversité urbaine et animatrice nature des Parcs et Jardins de la Ville de Nancy) ainsi que Julien Soret (chargé de mission biodiversité à la Métropole du Grand Nancy).