[Retour sur : RDV UL Connectés] Sédentarité au travail : quels risques, quels enjeux ?

 
Publié le 16/02/2021

Le 27 janvier 2021 s’est déroulé le RDV UL Connectés Sédentarité au travail : quels risques, quels enjeux ?

Pour voir ou revoir les échanges, c’est ici 

Grâce à un tchat très actif, la problématique de la sédentarité au travail s'est révélée comme une thématique encore très importante – notamment avec contexte sanitaire actuelle -, et qu’elle mérite une attention particulière de la part des employeurs, mais aussi des employés. Les questions posées en direct ont mis en avant des pistes qui font sens pour tou.tes dans diverses situations.

Cet événement a réuni près de 60 personnes autour d’une table ronde virtuelle composée de belles personnalitées.

- Matthieu CASTERAN - Maître de conférence au 2LPN & Responsable des formations STAPS de l’UL et de la Licence Activité Physique Adaptée – Santé de Metz,

- Morgane COLAS - Directrice d’AGB Solutions Grand Est. Ergonome et experte en santé, sécurité et conditions de travail. Pour contacter Morgane et son équipe, c’est ici : contact@agbsolutions.fr

- Jérôme DINET - Professeur des universités et directeur du 2LPN - Laboratoire Lorrain de Psychologie et Neurosciences de la dynamique des comportements,

- Virginie DUCROCQ & Annick NOEL - Partenaires Ressources Humaines pour la région Nord-Est d'AXA France.

Voici leur retour :

En 2015, la sédentarité des travailleurs a été évaluée en moyenne à 7h28 par jour (dont 56% pour le travail), voire 9h46 pour les métiers principalement assis (travail sur écran en continu et télétravail d’autant plus, mais aussi tous les métiers principalement en position assise : conducteurs de bus, train, poids-lourds mais aussi joaillier, laborantin, …).

Le travail représente ainsi plus de la moitié de ce temps sédentaire : il y a donc une responsabilité à la fois des employeurs mais aussi individuelle à instaurer, d’où une sensibilisation plus globale.

De plus en plus d’employeurs prennent d’ailleurs ce sujet en main, à travers des demandes de sensibilisation, d’aménagement de poste ou d’espace de travail, mais il reste difficile de jouer sur les conditions de télétravail, se heurtant alors en partie à la sphère privée. Des demandes commencent toutefois à émerger, d’autant plus avec les confinements, le télétravail étant devenu la norme.

Quelles que soient les possibilités d’actions (matériel/organisation du travail/activité physique, etc.), il est important de comprendre qu’aucune posture, si elle est prolongée, n’est bonne pour la santé. Il vaut alors mieux privilégier des changements de position fréquents et une activité physique journalière pour contrer les effets de la sédentarité.

Les intervenants se sont mis d’accord sur la pluralité des réponses à apporter à cet enjeu, en fonction de la structure, des attentes, des individus, mais aussi des sensibilités. Ils proposent 4 directions dans lesquelles travailler :

  • Préconiser & inciter les collaborateurs, c’est-à-dire proposer par des phases d’informations,
  • Modifier les environnements en adaptant le mobilier, les espaces de travail,
  • Challenger par des jeux et des défis afin d’instaurer du plaisir au travail,
  • Développer des nudges pour modifier les comportements des individus de manière implicite sans être dans l’injonction et dans l’ordre. 

La lutte contre la sédentarité ne s’adresse pas qu’à pallier le manque d’activité physique, mais doit aussi impliquer une introspection sur les espaces communs et leur conception. Il est nécessaire de laisser l’humain au cœur des réflexions, et même de le replacer lorsqu’il est mis de côté. Le principal ici est de coconstruire ensemble avec les collaborateurs des solutions adaptées.

Cet article vous est proposé par la communauté Autonomie et Qualité de vie de la Direction de l’Entreprenariat et des Partenariats Socioéconomiques. Pour plus d’informations ou la rejoindre, veuillez contacter : chloe.guillaume@univ-lorrainre.fr