L’usine du futur déjà conjuguée au présent : SEW USOCOME

 
Publié le 20/07/2020

L’Alliance Industrie du Futur labellise, chaque année, un certain nombre de projets d’entreprise représentatif et emblématiques de ce que sont les transformations d’une entreprise selon les préceptes de l’industrie du futur. Cette action, menée depuis 2016, permet de partager les expériences, de mobiliser les décideurs, et d’inciter de nouvelles entreprises à tenter l’aventure. En région Grand Est, cinq projets ont ainsi été labellisés entre 2016 et 2019, dont celui de SEW USOCOME, probablement le premier labellisé sur le territoire.

Entreprise familiale allemande dont le siège social est installé, depuis sa création en 1931 à Bruchsal, près de Karlsruhe, dans le Bade-Wurtemberg, SEW-EURODRIVE est aujourd’hui présente dans 51 pays. 17 000 salariés sont répartis dans plus de 400 sites. Elle fait partie des leaders mondiaux des systèmes d’entraînement et d’automatisation. Sa filiale française, SEW USOCOME, a elle été créée en 1959, et son siège social est installé à Haguenau depuis 1962. Elle emploie plus de 2 000 personnes sur 7 sites.

En 2015, le site de Brumath, couvrant plus de 32 000 m²  a été inauguré. C’est cette nouvelle usine, qui regroupe chaînes de montage et espaces logistiques, qui a été labellisé Vitrine de l’Industrie du Futur. Dès l’origine, cette nouvelle installation a été pensée pour intégrer les dernières innovations de l’usine 4.0, au profit de la performance des 400 salariés de l’usine.

Ainsi, une flotte de trente-sept véhicules autoguidés (AGV), alimentés par induction pour limiter les émissions de CO2, ont remplacés les chariots – qui pouvaient peser jusqu’à 500 kg – poussés à la main. Dès leur réception, les pièces en provenance des autres sites du groupes, emballés dans des caisses identifiées par des puces RFID, sont acheminées et transférées dans le magasin. Ce dernier peut accueillir trois jours de stock, soit 20 000 pièces. Chaque jour, ce sont 4000 à 6000 pièces qui sortent des chaînes d’assemblage, directement en fonction des commandes. "Nous ne pouvons pas stocker les produits finis, il y a des millions de possibilités pour un motoréducteur", précise Jean-Claude Reverdell, directeur général du site.

Mais la priorité, ce n’est pas la technologie. Au coeur du process, c’est l’opérateur. Lorsqu’une nouvelle chaîne doit être installée – l’usine est organisée en mini-usines de 40 à 50 personnes – l’équipe concernée est associée à l’évolution de l’environnement de travail. L’objectif, indique Jean-Claude Reverdell, c’est que « les opérateurs n’effectuent que des tâches à valeur ajoutée ». Toutes les expérimentations et innovations testées à Brumath sont ensuite étendues aux autres sites du groupe.

 

Sources et informations complémentaires :

- la carte des 66 projets labellisés au 9 juillet 2019 : http://www.industrie-dufutur.org/Vitrines/66-vitrines-industrie-futur/

- http://www.industrie-dufutur.org/content/uploads/2018/03/46-47_Vitrine_S...