Tout au long de l’année, La Semaine et l’Université de Lorraine vous proposent de rencontrer chaque mois les jeunes talents scientifiques qui portent haut les couleurs de la Lorraine dans le monde entier. Dixième et dernier épisode de la saison avec Pauline Maurice, chercheure au Loria, laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications.
La robotique adaptée à l’humain. C’est tout l’enjeu du travail quotidien de Pauline Maurice, chercheure CNRS au Loria. Ou comment démontrer que la machine ne se substitue pas nécessairement à l’homme et qu’elle est là pour guider la personne vers le bon geste. Afin d’atteindre l’excellence.
« Le geste humain n’est pas systématiquement remplaçable par le robot, car il a une valeur ajoutée dans le monde de l’industrie. » Le constat dressé par Pauline Maurice est porteur d’espoirs. À l’heure du tout numérique et de l’automatisation à tout va, remettre l’humain au centre de toutes nos attentions est une saine préoccupation. C’est aussi et surtout l’une des missions fondamentales de Pauline Maurice, chargée de recherche CNRS au Loria*. Après deux ans de classe prépa, celle qui est passée par l’École Polytechnique de Paris, s’est spécialisée en génie mécanique et robotique dès 2011. « J’ai obtenu mon master en robotique à l’Université Pierre et Marie Curie à Paris, puis j’ai poursuivi mes études en réalisant un doctorat en robotique dans le même établissement, en partenariat avec le LIST, institut du CEA Tech**. » En 2015, elle soutient sa thèse intitulée « Ergonomie virtuelle pour la conception de robots collaboratifs » avant de s’envoler pour Boston et de revenir en France en 2017. Plus précisément à Nancy où un post-doctorat était alors proposé sur la thématique qui lui est chère. « La robotique collaborative permet de garder l’humain dans la boucle et de l’assister physiquement. Je programme le comportement des robots en fonction des attentes sur ses tâches. D’où la nécessité de pouvoir comprendre, analyser et prédire le mouvement de l’humain de manière à ce que ces systèmes puissent l’aider au mieux, de manière à ce que la réalisation conjointe de la tâche entre le robot et l’humain soit le plus ergonomique possible, au sens biomécanique du terme. Autrement dit, savoir limiter les efforts au maximum et avoir de meilleures postures. Il faut aussi que ce soit à la fois simple et intuitif à utiliser pour la personne. »