Structurer la communauté française des capteurs, 3 questions à Sami Hage-Ali, enseignant-chercheur à l'IJL

 
Publié le 18/06/2020
Sami Hage-Ali

Sami Hage Ali, maître de conférences à l’Université de Lorraine et chercheur à l’IJL, a créé et préside depuis 2 ans le chapitre français "Capteurs" de l’organisation IEEE (IEEE France Sensors Council Chapter). Son chapitre vient d’être élu "Best Chapter" par l’organisation au niveau international. Il répond ici à quelques questions sur son travail de structuration de la communauté française des capteurs.

Vous avez créé il y a 2 ans le chapitre français "Capteurs" de l’organisation internationale IEEE, qui vient d’être récompensée pour son dynamisme. Pourriez-vous nous expliquer ce qu’est IEEE ?

L’Institute of Electrical and Electronics Engineers (IEEE) est la plus grande association professionnelle technique au monde avec plus de 400.000 membres. Son but est "l’avancée de l’innovation et l’excellence technologique pour le bénéfice de l’humanité". Si beaucoup d’entre nous connaissent l’IEEE à travers ses normes, ses revues scientifiques ou ses conférences, l’organisation de terrain de l’IEEE est constituée de chapitres. L’Institut Jean Lamour, à travers ses chercheurs, est particulièrement bien représenté dans ces chapitres, puisque Stéphane Mangin préside le chapitre français "Magnétisme" et Hassan Rabah est le vice-président du chapitre français "Instrumentation et mesures".

Quel est le rôle du chapitre français que vous présidez et quelles ont été ses actions au cours de ces 2 ans ?

Le but est d’appuyer la structuration de la communauté française des capteurs, car tout le monde en fait, tout le monde en a besoin, mais tout le monde ne se connaît pas ! Une des actions principales est de créer un réseau via des actions d’animation scientifique – comme le workshop fondateur du chapitre accueilli à Nancy en juin 2018, avec des invités de 18 villes françaises différentes ! Sur beaucoup d’aspects, le chapitre a été hyper complémentaire avec le projet Impact LUE N4S "Nanomaterials for Sensors", qui a soutenu cette action fondatrice, tandis que le chapitre a permis l’invitation de 4 IEEE Distinguished Lecturers internationaux à la journée "Nanomaterials for Sensors" en septembre 2018. Notre chapitre a également été à deux doigts de ramener la conférence amirale "IEEE Sensors" à Bordeaux en 2023, là ou auparavant les candidatures françaises partaient dispersées et n’étaient même pas considérées.

Quels sont les projets de votre chapitre pour l’année à venir ?

Prendre de l’ampleur, encore et toujours !  Nous avons pu passer de moins de 110 à plus de 160 membres en deux ans. Trois axes de développement seront privilégiés :

  •  la création d’un "Hackathon" d’ampleur nationale orienté vers les étudiants de Master et les doctorants
  •  le développement vers les entreprises pour créer des collaborations ! Là-dessus le chapitre pourra vraiment interagir avec la plateforme d’identification des besoin industriels en cours de création dans le cadre du projet FEDER-ICEEL CAPMAT
  •  à l’échelle locale, initier la création d’une branche étudiante pour fédérer et faire interagir les étudiants en Master et Doctorat de l’UL concernés par les domaines de l’ingénierie.