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Sami Hage Ali, maître de conférences à l’Université de Lorraine et chercheur à l’IJL, a créé et préside depuis 2 ans le chapitre français « Capteurs » de l’organisation IEEE (IEEE France Sensors Council Chapter). Son chapitre vient d’être élu « Best Chapter » par l’organisation au niveau international. Il répond ici à quelques questions sur son travail de structuration de la communauté française des capteurs.
Vous avez créé il y a 2 ans le chapitre français « Capteurs » de l’organisation internationale IEEE, qui vient d’être récompensée pour son dynamisme. Pourriez-vous nous expliquer ce qu’est IEEE ?
L’Institute of Electrical and Electronics Engineers (IEEE) est la plus grande association professionnelle technique au monde avec plus de 400.000 membres. Son but est « l’avancée de l’innovation et l’excellence technologique pour le bénéfice de l’humanité ». Si beaucoup d’entre nous connaissent l’IEEE à travers ses normes, ses revues scientifiques ou ses conférences, l’organisation de terrain de l’IEEE est constituée de chapitres. L’Institut Jean Lamour, à travers ses chercheurs, est particulièrement bien représenté dans ces chapitres, puisque Stéphane Mangin préside le chapitre français « Magnétisme » et Hassan Rabah est le vice-président du chapitre français « Instrumentation et mesures ».
Quel est le rôle du chapitre français que vous présidez et quelles ont été ses actions au cours de ces 2 ans ?
Le but est d’appuyer la structuration de la communauté française des capteurs, car tout le monde en fait, tout le monde en a besoin, mais tout le monde ne se connaît pas ! Une des actions principales est de créer un réseau via des actions d’animation scientifique – comme le workshop fondateur du chapitre accueilli à Nancy en juin 2018, avec des invités de 18 villes françaises différentes ! Sur beaucoup d’aspects, le chapitre a été hyper complémentaire avec le projet Impact LUE N4S « Nanomaterials for Sensors », qui a soutenu cette action fondatrice, tandis que le chapitre a permis l’invitation de 4 IEEE Distinguished Lecturers internationaux à la journée « Nanomaterials for Sensors » en septembre 2018. Notre chapitre a également été à deux doigts de ramener la conférence amirale « IEEE Sensors » à Bordeaux en 2023, là ou auparavant les candidatures françaises partaient dispersées et n’étaient même pas considérées.
Quels sont les projets de votre chapitre pour l’année à venir ?
Prendre de l’ampleur, encore et toujours ! Nous avons pu passer de moins de 110 à plus de 160 membres en deux ans. Trois axes de développement seront privilégiés :
- la création d’un « Hackathon » d’ampleur nationale orienté vers les étudiants de Master et les doctorants
- le développement vers les entreprises pour créer des collaborations ! Là-dessus le chapitre pourra vraiment interagir avec la plateforme d’identification des besoin industriels en cours de création dans le cadre du projet FEDER-ICEEL CAPMAT
- à l’échelle locale, initier la création d’une branche étudiante pour fédérer et faire interagir les étudiants en Master et Doctorat de l’UL concernés par les domaines de l’ingénierie.
