C’est à Harlem, plus précisément au City College of New-York, que Samuel a posé ses valises en plein cœur de la Grosse Pomme, pour vivre l’expérience DrEAM pendant 6 mois.
Le dispositif DrEAM (Doctor Explore and Achieve More) mis en place par la Maison du Doctorat et financé par Lorraine Université d'Excellence offre une bourse pour la mobilité internationale des doctorants au sein d’une unité de recherche à l’étranger. Samuel nous livre un aperçu de son expérience qu'il a passé à Manhattan de juin à décembre 2019. Qualifié de « mauvais élève » pendant son cursus scolaire de 1er cycle, Samuel ne se prédestinait pas à faire une thèse en neurosciences. Pourtant, féru des nouvelles technologies, il s’intéresse aux sciences, à la psychologie, aux neurosciences et lit des livres d’astrophysiques. Après une courte expérience de gendarme, puis de façadier, Samuel reprend ses études et passe son BTS électrotechnicien. Il poursuit ensuite en classe préparatoire, prépare un master en ingénierie biomédicale à la faculté de Médecine de l'Université de Lorraine puis est recruté au CRAN en qualité de doctorant financé par un contrat doctoral de l'Université. Ce qui le motive, c’est « allier les nouvelles technologies à la santé ».
Actuellement en 2ème année de doctorat, sous la direction du Pr. Louise Tyvaert (PU-PH) et du Dr. Laurent Koessler (CR CNRS), Samuel effectue sa thèse sur la stimulation électrique transcranienne. Ses recherches consistent à observer, chez des patients épileptiques implantés en électrodes intracérébrales, les effets d'un courant électrique appliqué sur le cuir chevelu. Les américains sont les pionniers dans ce domaine. Laurent Koessler l’encourage à découvrir la recherche américaine et l’incite à candidater à DrEAM.
Epaulé par ses directeurs de thèse, Samuel fait sa demande en février. Il est accepté en mars. Tout s’enchaine très rapidement ensuite : DrEAM et le département « accueil des étudiants étrangers » du City college of New-York l’accompagnent dans ses démarches. Ce qu’il conseille avant tout, « c’est de s’y prendre bien à l’avance pour le VISA ». Il suggère de bien tout planifier des mois à l’avance car les procédures sont longues. Samuel préconise également d’être sûr de l'endroit où l'on souhaite aller et de son budget avant de candidater.
Plongé dans un nouvel univers, Samuel enrichit sa thèse mais pas seulement : cette expérience lui permet de découvrir un autre laboratoire et le milieu de la recherche aux États-Unis : de nouvelles techniques, de nouvelles approches, de nouvelles méthodologies, une autre façon de penser ou de considérer un échec etc. Ce qu’il aime, « c’est leur état d’esprit d’entreprenariat ». Par exemple, Samuel apprend qu’il est possible de faire des stimulations laser transcraniennes mais aussi des stimulations par ultrasons, grâce aux recherches en cours dans ce laboratoire. Cette nouvelle collaboration porte ses fruits et lui permet d’améliorer l’observation des champs électriques dans le cerveau à l'aide des des différentes fréquences de stimulations. Cela aboutit à la rédaction en cours d’un article conjoint sur le sujet.
Par ailleurs, « Un des grands noms de son domaine » l’a invité à présenter ses travaux et lui a demandé ce qu’il souhaitait faire après sa thèse. « Ce qu’il y a d’intéressant avec DrEAM, c’est qu’il y a des retombées ». En effet, il est possible que Samuel obtienne un post-doc dans ce même laboratoire après sa thèse. Cette aventure lui ouvre de nouvelles perspectives sur le long terme. C’est également « un plus pour le CV » selon lui.
Ce qu’il retient de cette expérience, c’est avant tout leur façon de travailler et leur façon de voir les choses dans la recherche : « Les américains raisonnent de façon empirique » déclare Samuel. L’échec est autorisé pour arriver à un résultat, « un échec est une marche vers la réussite ». Il aime aussi l’état d’esprit des New-Yorkais qui sont « très avenants et ouverts d’esprit ».
Samuel se souvient également de la vue imprenable sur la skyline de Manhattan qu'il admire chaque matin lorsqu'il prend son café et son donuts au cœur de Brooklyn Bridge Park. Pour ceux ou celles qui hésiteraient encore à candidater, Samuel donne ce dernier conseil : « Il faut se jeter à l’eau et ne pas hésiter, ça se présente 1 fois dans la vie et il faut savoir décrocher des opportunités ».
Qu’envisage Samuel pour l’avenir ? c’est tout naturellement à l’étranger qu’il se projette, dans le meilleur des cas, dans l’industrie aux États-Unis, si une opportunité se présente. On lui souhaite de concrétiser ses projets pour l’avenir.
Pour candidater à DReAM ou en savoir plus, rendez-vous sur la page web dédiée.