C’est au sein de la cellule “Prêts à bosser”, action volontaire du Conseil Département des Vosges et pilotée par Endrique Thiébaut, qu’Élodie Chassard effectue son stage dans le cadre de la Licence professionnelle “Intervenir en formation, insertion et/ou accompagnement”("1). Tous deux témoignent de leur parcours, de leurs missions, du rôle du tuteur...
Le but premier de la cellule “Prêts à bosser” est le retour à l’emploi
Depuis début 2019, Endrique Thiébaut est le responsable de la cellule “Prêts à bosser” qu’il a intégré en 2007 après l’obtention d’un Master ProjTer(2) à l’ex-Université Nancy 2.
La cellule “Prêts à bosser” est hébergée au sein du service “économie, emploi et mobilité” du Conseil Départemental des Vosges. Historiquement, elle vise à favoriser l’insertion professionnelle (retour à l’emploi et/ou formation) des jeunes demandeurs d’emploi vosgiens de 17 à 30 ans. “Depuis plusieurs années, nous accompagnons également des bénéficiaires du RSA (Revenu de Solidarité Active) de tout âge. Et aujourd’hui, c’est le public majoritairement suivi.”, précise Endrique Thiébaut.
Cette cellule composée de 9 coachs, d’un formateur et d’une équipe administrative, a accompagné plus de 600 personnes en 2019. “Nous comptabilisons plus de 60% de sortie positive dont 50% de retours à l’emploi, le reste étant du retour en formation” souligne Enrique Thiebaut.
Après une première prise de contact via le site web dédié, par téléphone, par l’intermédiaire d’un prescripteur ou tout simplement en se rendant dans leurs locaux, le candidat est reçu individuellement par un coach en évolution professionnelle. S’ensuit un diagnostic profond et précis puis le coach abordera, lors de rendez-vous réguliers, toutes les dimensions en lien avec une reprise d’activité : techniques de recherche d’emploi, estime de soi, valorisation de ses compétences… “Chaque coach n’accompagne que 40 personnes en même temps, ce qui permet une très grande régularité dans les rendez-vous” précise Endrique Thiébaut. Après ce travail d’état des lieux et de coaching, d’autres outils comme des ateliers collectifs ou des périodes en entreprises peuvent être proposés. Leur utilisation est toujours individualisée et doit répondre aux besoins de la personne.
Sur l’accueil, pour la première fois, d’une stagiaire de la licence, Endrique Thiébaut n’y voit que des avantages. “La longue période d’alternance (une semaine à l’université / une semaine en entreprise tout au long de la formation) permet une solide professionnalisation. Les échanges sont nombreux avec Élodie : elle nous apporte beaucoup et réciproquement.”
Être au contact, aussi bien des bénéficiaires que de l’ensemble des partenaires
Élodie Chassard a travaillé 20 ans dans le commerce. Un bilan de compétences l’a récemment orienté vers les métiers de l’insertion et de la formation. Elle décide d’intégrer la Licence professionnelle “Intervenir en formation, insertion et/ou accompagnement” après avoir pris contact avec d’anciens élèves qui l’ont convaincu de la qualité de la formation.
Son stage, dans la cellule “Prêts à bosser”, a pour but de nouer des partenariats avec des acteurs de l’emploi (Missions locales, Pôle Emploi...) susceptibles de prescrire l’accompagnement de la cellule à des personnes accompagnées mais dont l’issue n’aurait pas été positive.
“Je suis également au contact des bénéficiaires et participe au rendez-vous individuels et aux informations collectives” souligne Élodie. “Les apports sont très positifs et m’éclairent sur la relation emploi, formation et insertion.”
(1) La licence professionnelle, portée par l’UFR Sciences Humaines et Sociales Nancy vise le développement des activités suivantes : conception et pilotage d’actions, conseil en orientation, insertion ; accompagnement de parcours individuels ou collectifs, développement des compétences au travail et développement de réseaux professionnels.
(2) La nouvelle appellation du Master ProjTer (projets et territoires) est “Master Formation, travail, territoire en développement”. Il est porté par l’UFR Lettres et Sciences Humaines - Nancy.