Emilie Velot est enseignante-chercheuse au sein de l'UMR IMoPA (Ingénierie Moléculaire et Physiopathologie Articulaire) et de la faculté de Pharmacie. Elle mène actuellement un projet de recherche en médecine régénérative conjointement avec Magali Cucchiarini, enseignante-chercheuse allemande à l’UKS (Faculté de médecine de l'Université de la Sarre) et au Center of Experimental Orthopaedics (CEO), Saarland University Medical Center.
Spécialiste en ingénierie tissulaire vasculaire, ses travaux sur l’utilisation des matrices extracellulaires (MEC) d’origine naturelle comme biomatériaux et ceux sur la programmation de cellules souches en cellules vasculaires grâce à un environnement contrôlé ont pour but de créer des substituts de vaisseaux sanguins implantables pour cibler les pathologies cardiovasculaires. Sa rencontre avec Magali Cucchiarini remonte à 2015, quand cette dernière, professeur en biologie moléculaire internationalement reconnue pour ses travaux sur l’utilisation de la thérapie génique en ingénierie tissulaire musculo-squelettique en particulier le cartilage articulaire, accepte de co-diriger la thèse d'un étudiant. Cette thèse en cotutelle a été soutenue le 28 septembre 2018 et a obtenu le label européen et le label UniGR (Université de la Grande Région).
Coup de foudre scientifique entre les deux chercheuses
Un véritable coup de foudre scientifique opère entre les deux chercheuses, qui se découvrent un même dynamisme pour la recherche en médecine régénérative. (La médecine régénérative est une thématique de recherche ayant pour but de développer des procédés permettant la restauration des fonctions physiologiques de cellules, de tissus ou d’organes défaillants et/ou vieillissants).
Une nouvelle dynamique scientifique
La rencontre entre les deux enseignantes-chercheuses a créé une émulation scientifique qui a permis de développer les prémices d’un nouveau projet de recherche en 2017. Elles ont fusionné leurs expertises afin de développer une nouvelle stratégie en médecine régénérative musculo-squelettique en associant les MEC d’origine naturelle, les virus adéno-associés recombinants (rAAV) et les cellules souches.
Les expériences qui ont mûri dans l’esprit des deux enseignantes-chercheuses sont longues à mettre en œuvre. Il faut compter un certain temps pour produire les virus, isoler les cellules souches et la MEC à partir de prélèvements biologiques. Pour les cordons, un accord des mères ayant accepté de donner leur cordon à des fins de recherche est nécessaire. Ce temps d’attente s’est traduit par une volonté renforcée d’échanges entre l’Allemagne et la France.
Des échanges renforcés
Les deux collaboratrices ont alors valorisé leur projet en le présentant en juin 2017 au partenariat Hubert Curien franco-allemand, le PHC PROCOPE, qui est un programme de mobilité entre la France et l’Allemagne impliquant le Ministère de l'Europe et des affaires étrangères, le Ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, et le Deutscher Akademischer Austausch Dienst (service allemand d'échanges universitaires - DAAD). En février 2018, elles ont eu le plaisir d’être informées que le comité mixte du programme PROCOPE avait retenu leur projet. Émilie Velot avait également postulé pour une Mission recherche de la DAAD et a ainsi pu rester un mois supplémentaire en Allemagne. Après avoir fait un rapport étape fin 2018, le Programme PROCOPE a été renouvelé en 2019 et les échanges ont continué !
Souhaitons-leur désormais une longue collaboration transfrontalière!