INTERREG Border Studies : « Nous créons l’Université du futur»

 
Publié le 21/05/2019 - Mis à jour le 5/05/2023

Lancé il y a maintenant 18 mois, le projet INTERREG Border Studies se veut être un lieu où l’objet transfrontalier est étudié à la loupe. Derrière ses multiples actions, le projet a pour but de créer l’Université du futur comme en témoigne le porteur du projet, Grégory Hamez.

Régler des problèmes concrets

On ne s’en rend pas toujours compte mais un tas de choses peuvent être compliquées même pour des scientifiques travaillant à quelques dizaines de kilomètres à peine. L’Uni-GR reste une construction fragile et les universités la composant sont situées dans des pays aux législations diverses et variées.

« Par exemple, pour envoyer un collègue en tant que chercheur invité dans une université voisine, les procédures changent d’un pays à l’autre, il faut s’adapter, trouver des process qui permettront de faciliter les choses à l’avenir. ». Autre exemple avancé par Grégory Hamez, celui de la formation. « Nous avons lancé le Master Border Studies en 2017/2018 mais il faut toujours s’adapter. Ainsi au Luxembourg il n’y a pas de Jury d’examen et on peut repasser cinq fois une matière. ». Les coopérations transfrontalières, cet « international de proximité », sont donc soumises aux règles nationales et c’est là que le projet INTERREG Border Studies prend tout son sens. Derrière les sujets de doctorat, les colloques et les études scientifiques sur tel ou tel sujet ; l’objectif reste d’inventer cette université internationale, de trouver les procédures, les pratiques ou encore les modalités de coopération qui la rendront effective. Une construction européenne sur une échelle réduite !

Etudier des phénomènes complets

Malgré tout le programme avance sur tous les sujets qu’il accueille en son sein. Le 14 mars dernier se tenait le 3ème forum Grande Région à Esch-Sur-Alzette intitulé « Migrations et frontières : entre régulation et intégration » qui mettait l’accent sur la réponse des différents acteurs de le Grande Région à la question de l’accueil des migrants.

Le Master Border Studies continue de fonctionner et attire  les étudiants, les doctorats en lien avec Lorraine Université d'Excellence (LUE), la collaboration avec l’axe 3 du CEGIL ou encore l’étude sur les mobilités frontalières battent leur plein. Le programme, aux multiples livrables, se veut le programme rassembleur sur les études liées aux frontières !

 

Maison de la Grande Région à Esch-sur-Alzette, crédits : quattropole.org

 

Transmettre

Il reste encore un rôle au projet : le rôle de transmission à d’autres zones que la simple Grande Région. La fin du MOOC « au-delà des frontières, diagnostiquer les territoires » est arrivée il y a peu et c’est un énorme succès.

« Nous avons eu plus de 2 500  inscrits en France mais aussi à l’étranger ». L’objectif du MOOC est inclus dans son nom : former des professionnels capables d’utiliser les résultats de la recherche pour appréhender une zone frontalière différente.

« Il faut saluer le gros travail des collègues de la Direction du Numérique, ils sont pour beaucoup dans le succès du MOOC. ». Concernant, les participants, si les pays touchés sont surtout les pays francophones, on retrouve des inscriptions sur d’autres continents. Les grandes villes françaises sont aussi majoritairement représentées.

 

De nouvelles idées, toujours de nouveaux projets

Financé par le fond INTERREG et porté par la Maison des Sciences de l'Homme Lorraine (MSHL), le projet Border Studies a encore beaucoup de travail et de sujets d’étude. Le prochain forum Grande Région approche et de nouvelles pistes sont lancées pour la suite.

Le sujet du temps de repos dans la Grande Région n’a, semble-t-il, pas encore avancé comme axe de travail. Certainement pas un axe prioritaire.