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Après plus de 20 ans d’expérience professionnelle, Célia Isselé, 48 ans, a choisi de reprendre ses études, à l’IUT de Moselle Est, pour une reconversion dans le domaine de la qualité, sécurité et environnement (QSE).
J’ai toujours été animée par l’envie de relever de nouveaux défis et de m’adapter aux évolutions du monde professionnel.
“Mon DUT en biologie appliquée en poche, j’ai passé quelques années en laboratoire d’industrie agro-alimentaire où j’y ai découvert le domaine de la qualité. La routine du laboratoire ne me convenait pas. Une rencontre professionnelle et l’envie d’explorer ma créativité m’ont conduite vers une nouvelle voie”. Une maîtrise en graphisme multimédia plus tard, pendant une dizaine d’année, Célia va créer des sites web, tant sur l’aspect graphique que sur le code. La vie familiale l’éloigne peu à peu du domaine technique pour passer du côté de la formation et de l’assistance client pendant 4 ans. S’en suit 7 années et de missions 100% administratives en fonction publique.
La reprise d’études comme une évidence
Une envie très forte de revenir sur le terrain et le technique a marqué un tournant dans sa carrière. Célia a entrepris un bilan de compétences qui l’a naturellement amenée vers la qualité, un domaine apprécié par le passé. “La reprise d’études s’est imposée comme une étape indispensable pour se réintégrer professionnellement dans ce domaine en très forte mutation (3 changements de normes ISO depuis les années 2000)” souligne Célia. “L’alternance, via un contrat de professionnalisation, s’est avérée être la solution idéale. C’est l’APEC qui m’a particulièrement aidée dans les différentes démarches à entreprendre et qui m’a confirmé la possibilité de l’alternance en accord avec mon statut”. Sur le plan familial, Célia a attendu que sa fille de 14 ans soit plus autonome avant de se lancer. “J’ai bénéficié du soutien de mon compagnon, bien que la licence ait mis un peu « tout le monde à l’épreuve » en raison de ma moindre disponibilité due aux révisions intenses et aux périodes de cours. J’ai cependant su m’adapter, m’isolant pour travailler et réviser”.
Le retour sur les bancs de l’université : un véritable challenge
“Je me suis retrouvée avec des étudiants de l’âge de mon fils aîné”. Appréhendant la « génération Z », Célia constate qu’ils sont très multitâches et « zappent » beaucoup. “Le premier trimestre fut difficile en raison de l’intensité des cours en alternance, très condensés et incluant des cours le samedi matin. Cependant, mon envie de réussir m’a poussée à m’accrocher. Une fois le rythme pris, les choses se sont fluidifiées. L’équipe pédagogique de l’IUT de Moselle Est est vraiment à l’écoute et bienveillante. L’intégration s’est très bien passée : j’ai apporté mon expérience et une vision différente, tandis que les étudiants m’ont fait découvrir de nouveaux outils, comme l’intelligence artificielle.
J’étais animée par une motivation personnelle : montrer à mon fils de 20 ans, qui s’était un peu « cherché » après un décrochage, qu’il n’y a pas d’âge pour reprendre ses études et trouver sa voie.
Après la licence, le master !
“L’obtention de la licence m’a rassurée et confortée dans mon choix de reconversion. Initialement, je n’avais pas l’intention de poursuivre mes études au-delà. Cependant, la possibilité de poursuite d’un nouveau contrat de professionnalisation sur deux ans et le besoin d’approfondir l’expérience dans le domaine QHSE m’ont incité à poursuivre en master professionnel.. Ma motivation est d’acquérir des compétences en management afin d’être sereine dans mon rôle de manager transverse et de répondre aux besoins des parties prenantes de la structure où je vais exercer mon futur métier. D’autre part, les deux années d’alternance en Master seront deux années supplémentaires dans le domaine HSE valorisables sur le marché de l’emploi”.
