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L’Université de Lorraine a adhéré à la Déclaration de San Francisco (DORA). Initiative mondiale couvrant toutes les disciplines universitaires, l’UL au travers du DORA fait le choix d’affirmer la nécessité de transformer les méthodes d’évaluation des résultats de la recherche scientifique.
Crée en 2012, la déclaration de San Francisco sur l’évaluation de la recherche pointe du doigt l’urgence d’améliorer les méthodes d’évaluation de la recherche scientifique, en tenant compte de la diversité des productions de la recherche. Ses recommandations s’articulent autour de trois principes fondamentaux :
- la nécessité de mettre un terme à l’utilisation d’indicateurs basés sur les revues, comme les facteurs d’impact, dans le financement, les nominations et les promotions ;
- celle d’évaluer la recherche sur sa valeur intrinsèque plutôt qu’en fonction de la revue où elle est publiée ;
- celle encore d’exploiter au mieux les possibilités offertes par la publication en ligne.
Les engagements de l’Université de Lorraine
En signant cette déclaration, l’Université de Lorraine s’engage à ne pas utiliser les indicateurs basés sur les revues, tels que les facteurs d’impact, comme succédané d’appréciation de la qualité des articles de recherche individuels, pour évaluer les contributions d’un scientifique en particulier ou pour prendre des décisions en matière de recrutement, de promotion ou de financement.
Cet engagement général est décliné en deux engagements concrets au niveau de l’établissement :
- Afficher explicitement les critères utilisés dans les décisions de recrutement, de titularisation et de promotion, en soulignant clairement, surtout pour les chercheurs débutants, que le contenu scientifique d’un article est beaucoup plus important que les indicateurs de publication ou l’image de marque de la revue dans laquelle il a été publié.
- Aux fins de l’évaluation de la recherche, tenir compte de la valeur et de l’impact de tous les résultats de travaux de recherche (y compris les jeux de données et les logiciels) en plus des publications scientifiques, et envisager un large éventail de mesures d’impact, y compris des indicateurs qualitatifs sur les retombées des travaux, comme leur influence sur les politiques et les pratiques.
Augmenter la liberté éditoriale des chercheurs
L’engagement principal de la déclaration de San Francisco concerne l’évaluation de la recherche en tant que telle, plutôt que les revues dans lesquelles elles sont publiées : l’évaluation du contenu plutôt que de contenant. Une telle modification de l’évaluation permettra d’augmenter la liberté éditoriale des chercheurs en les autorisant à expérimenter de nouvelles formes de publications, non nécessairement liées aux revues traditionnelles. Ces nouvelles formes de publication sont parfois nécessaires car la publication en accès ouvert dans les revues historiques n’est possible que moyennant un budget dépassant les possibilités des laboratoires et de l’établissement.
Une meilleure valorisation des données de la recherche
Cet engagement aura également une conséquence sur la gestion et la publication des données de la recherche, qui sont aujourd’hui vues comme des contraintes administratives, car non valorisées aux niveaux individuel et collectif, et même source de nuisance sur ce point, car la publication de données peut potentiellement donner un avantage concurrentiel à d’autres. Par la reconnaissance de la diversité des produits de la recherche, l’Université de Lorraine s’engage ici à élargir le champ des productions de la recherche qui seront valorisées pour l’évaluation : au delà des publications, les données de la recherche, mais aussi, par exemple, les logiciels.
La signature de la déclaration de San Francisco par l’Université de Lorraine s’inscrit dans le prolongement de son engagement dans la Science Ouverte et dans la label HRS4R, qui vise à améliorer la qualité de la gestion des ressources humaines dans le domaine de la recherche scientifique.
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