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Le projet Créalit vise à impulser une dynamique culturelle de long terme entre les territoires français et québécois grâce à la création d’un réseau artistique liant la littérature contemporaine aux arts numériques entre les acteurs culturels de chaque territoire : Metz et le Québec, villes Unesco créatives. Une délégation messine se déplacera d’ailleurs courant février à Québec pour travailler sur les perspectives de coopération entre les deux pays pour construire des projets innovants autour des formes actuelles de la littérature et des arts littéraires, et en vue d’organiser un colloque international sur les arts littéraires prévu les 25 et 26 juin prochains dans le cadre du festival international « Constellations de Metz ». 3 questions à Carole Bisenius-Penin, maîtresse de conférences au Centre de recherche sur les médiations de l’Université de Lorraine, co-organisatrice du projet.
Pouvez-vous nous présenter le projet CREALIT en quelques lignes ?
Pouvez-vous nous présenter le projet CREALIT en quelques lignes ?Carole Bisenius-Penin : « Porté par la Ville de Metz désignée récemment « Ville créative musique » par l’Unesco et la Maison de la littérature/l’Institut Canadien de Québec, « Ville créative littérature », le projet CRÉALIT (Création croisée arts littéraires, 2019-2021) s’articule autour d’une résidence croisée, accueillant une poétesse performeuse québécoise (Hélène Matte) et une poétesse circassienne française (Marion Collé) expérimentant ensemble, entre littérature et numérique, les arts littéraires sur deux continents. Lauréat du Fonds franco-québécois pour la coopération décentralisée financé par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et le ministère des relations internationales et de la francophonie, ce projet a été pensé en réseau avec l’Université de Lorraine (le Centre de recherche sur les médiations), le Livre à Metz-Festival Littérature & journalisme, la Cité musicale et le réseau des bibliothèques-médiathèques de Metz. Ce dispositif culturel implique une réflexion sur les formes actuelles de la littérature hors du livre, à travers ses enjeux identitaires et symboliques, tout en privilégiant la circulation des œuvres artistiques et littéraires francophones. »
Quels sont les enjeux pour le territoire ?
Carole Bisenius-Penin : « CRÉALIT repose ainsi sur quatre enjeux essentiels :
- Un enjeu de création, c’est-à-dire la possibilité offerte aux autrices de travailler ensemble à la Maison de la littérature de Québec (été 2019) et à Metz (printemps 2020).
- Un enjeu de diffusion ensuite : donner sur les territoires une visibilité à la création franco-québécoise en établissant des relais de diffusion, à partir des institutions culturelles engagées, et notamment grâce au partenariat établi entre le festival « Littérature & journalisme » de Metz et le festival « Québec en toutes lettres ». Deux festivals thématiques à la programmation audacieuse qui contribuent au rayonnement de la littérature contemporaine.
- Un enjeu de médiation : permettre un accès du grand public à la création littéraire par le biais d’une démocratie culturelle participative favorisant l’expérience esthétique (« droits culturels », Chartre Unesco 2004).
- L’ultime enjeu enfin est d’interroger la place des processus de création dans la vie sociale et professionnelle, en croisant arts et recherche, en lien avec le « laboratoire hors les murs » du Crem, dédié à la résidence d’auteurs et aux arts littéraires, que je dirige depuis 2017 au sein de la Maison de la littérature de Québec. »
Quels sont les grands temps forts de CREALIT et quand sont-ils prévus ?
Carole Bisenius-Penin : « Le déplacement de la délégation française du 17 au 23 février à Québec qui va nous permettre de nouer des liens avec divers acteurs culturels et le pôle culture de la ville de Québec.
La résidence de création à Saint-Pierre aux Nonnains des 2 artistes du 23 mars –4 avril qui permettra via différentes rencontres publiques, comme un atelier d’écriture avec les étudiants de l’Université de Lorraine par exemple ou encore une table ronde avec les poétesses durant le festival « Le Livre à Metz – littérature & journalisme », de découvrir le processus créatif mis en place.
La première présentation de la forme artistique issue de la résidence le 25-26 juin dans le cadre du festival « Constellations de Metz ». L’ouverture de Constellations donnera lieu aussi à un colloque international : « Penser les arts littéraires. Formes performatives, installations et technologies numériques », organisé par le Crem en collaboration avec l’Université de Laval et l’Université du Québec à Montréal. Cette manifestation, en partenariat avec la Cité Musicale, offrira l’occasion de croiser théorie, pratiques artistiques et médiations culturelles, en mixant les publics (chercheurs, professionnels de la culture, écrivains, artistes) et accueillant la délégation québécoise. D’ailleurs une passerelle sera aussi établie à cette occasion avec l’Observatoire des politiques culturelles (25 juin) dans le cadre de la rencontre organisée dans le Grand Est sur le thème « Innover dans la culture, humaniser la civilisation numérique ».
Enfin, en octobre durant le festival Québec en toutes lettres, l’installation réalisée par les artistes sera également présentée à Québec et finalisera cette résidence croisée. »
