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[Interview] croisée de trois étudiantes orthophonistes en immersion à l’ATILF


Temps de lecture : 5 minutes

De gauche à droite : Emmanuelle Berret, Laureen Bournon et Clarence Demeusy | copyright S/COM ATILF

PARLEZ-NOUS DE VOUS, DE VOS PARCOURS RESPECTIFS A L’UNIVERSITÉ DE LORRAINE ET COMMENT EN ÊTES – VOUS ARRIVÉES LA ?

[Emmanuelle Berret/EB] En reconversion pour devenir orthophoniste, j’ai travaillé auparavant au contact de chefs d’entreprises, de salariés, d’institutionnels, de représentants de syndicats et de branches professionnelles. J’étais “ancrée” dans le monde économique.

[Laureen Bournon/LB] Je suis actuellement étudiante en troisième année d’orthophonie à Nancy. Avant cela, j’ai obtenu une licence de sciences du langage en 2022 après trois années d’études à Strasbourg. 

[Clarence Demeusy/CD] Je suis actuellement étudiante en troisième année au CFUO I Centre de Formation Universitaire en Orthophonie de Nancy. J’ai eu la chance d’être acceptée en orthophonie à Nancy juste après l’obtention de mon BAC en 2022. 

 SUR QUELLE THÉMATIQUE OU DISCIPLINE TRAVAILLEZ-VOUS EXACTEMENT ?

[Réponse collégiale] : Nous sommes accueillies par Grégory Miras, professeur à l’Université de Lorraine | Inspé de Lorraine – campus Nancy-Maxéville et membre de l’axe de recherche Didactique des langues et sociolinguistique au sein de l’ATILF où il y mène un projet de recherche  relatif à l’accent et discrimination.

Dans le cadre de notre stage, nous avons eu le plaisir d’interviewer des orthophonistes pour alimenter le projet de recherche, de participer à des journées d’études entre autres. 

POURRIEZ-VOUS PARTAGER AVEC NOUS CE QUI VOUS A POUSSE A FAIRE CES ÉTUDES ?

[EB] J’ai une expérience professionnelle de plus de 20 ans dans le domaine des ressources humaines et de la formation professionnelle. Le choix de m’orienter vers un métier de l’aide et du soin, dans lequel mes qualités seraient utiles, s’est imposé à moi. Finalement, les ressources humaines sont au cœur de l’orthophonie !

[LB] Ce qui m’a poussée vers les études d’orthophonie, c’est le désir de contribuer au bien-être des personnes en exerçant une profession de santé. C’est un métier riche, à la fois humain, scientifique et varié, dans lequel je me projette pleinement.

[CD] J’ai toujours eu à cœur de transmettre, de partager mes connaissances et de me sentir utile. Pour moi, l’orthophonie incarne parfaitement ces valeurs qui me sont chères. Ce métier me permet de combiner mon intérêt pour les sciences et mes capacités d’analyse avec mon attrait pour la langue et les aspects littéraires, qui sont au cœur du travail d’orthophoniste.

QUEL INTÉRET, POUR VOUS, CETTE IMMERSION EN MILIEU SCIENTIFIQUE ?

Approcher le fonctionnement d’un laboratoire est une découverte pour nous ! Nos deux dernières années d’études sont consacrées, en plus de nombreux stages et enseignements, à la rédaction d’un mémoire (qui peut être bibliographique, professionnel ou de recherche). Il est donc primordial pour nous d’appréhender “l’univers recherche”. De surcroît, la thématique linguistique nous concerne particulièrement, et le projet PROSOPHON  “Accent et Discrimination” porté par Grégory Miras est passionnant.

Notre stage a été riche en :

  • Séminaires, inauguration de la Maison pour les langues, travail sur corpus,

  • Rencontres de différentes personnes de profils différents travaillant dans le laboratoire : gestion, communication, documentation et nombreux enseignants-chercheurs

POURRIEZ-VOUS NOUS CONFIER QUELQUES TRAITS DE VOTRE CARACTÈRE ? OU UNE CITATION QUE VOUS AIMERIEZ PARTAGER ?

[EB] Je suis communicante, à l’écoute et empathique, ce qui me permet de créer des relations authentiques et constructives. Déterminée, je m’investis pleinement dans les projets que j’entreprends pour atteindre les objectifs fixés. 

[LB] On me décrit souvent comme une personne empathique, sensible et déterminée. Une citation qui m’inspire particulièrement est celle de Nelson Mandela « Cela semble toujours impossible, jusqu’à ce qu’on le fasse ».

[CD] Je me considère comme quelqu’un d’autonome, curieuse et très ouverte d’esprit. J’ai un réel goût pour l’apprentissage et j’aime m’investir dans des projets tournés vers les autres. Je pense que mon sérieux, mon empathie et ma bienveillance sont des qualités essentielles pour exercer le métier d’orthophoniste.

QUELS CONSEILS SOUHAITERIEZ-VOUS ADRESSER A DES JEUNES FILLES ET/OU FEMMES, QUI S’ORIENTERAIENT VERS LA RECHERCHE ET/OU L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ?

[Réponse collégiale] Si un sujet, un thème ou une problématique vous passionne, foncez !
Finalement, cette immersion nous a permis de comprendre que la recherche est en perpétuelle interaction avec le monde qui nous entoure, les deux s’enrichissent mutuellement. 

ALLER + LOIN  

Consulter la page l’ATILF en audio et vidéo et visualiser les vidéos suivantes de Grégory Miras, enseignant-chercheur en linguistique à l’INSPÉ de Lorraine, membre de l’ATILF, axe de recherche  Didactique des langues et sociolinguistique :

Zoom sur la discrimination liée à l’accent
Ce portrait a été réalisé dans le cadre d’Unys, une marque qui a pour objectif de renforcer les relations entre la recherche et l’innovation, le monde socio-économique et le grand public afin de transformer les grands enjeux de recherche en opportunités pour la société.

Lumière sur … les accents et leur représentation linguistique
La région Grand-Est est, depuis très longtemps, un lieu de passage : nous avons trois frontières et pendant des décennies, nous avons fait venir de la main d’œuvre de nombreux pays. Ce brassage culturel enrichit notre territoire et les accents s’y mêlent.


Emmanuelle Berret, Laureen Bournon et Clarence Demeusy - stage d'imemrsion recherche