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CONTEXTE
Dans les cellules, les ARN subissent des modifications chimiques, qui peuvent influencer leur stabilité, leur activité ou leur interaction avec d’autres molécules.
L’une des modifications les plus courantes est la 2′-O-méthylation (ou Nm). Détecter et quantifier précisément cette modification est crucial pour mieux comprendre la régulation de l’expression génétique et l’impact de son dysfonctionnement dans des pathologies humaines (cancers, maladies neurologiques, ou résistance à certaines infections virales). Cependant, les méthodes existantes sont coûteuses, complexes et génèrent souvent des faux positifs.
OBJECTIF DE L’ÉTUDE
Les auteurs ont développé une nouvelle méthode expérimentale, appelée DAMP-RNA (pour DNAzyme-Assisted Methylation Profiling of RNA), pour déterminer simplement la quantité d’ARN portant une méthylation.
PRINCIPE DE LA MÉTHODE
La méthode repose sur l’utilisation d’une molécule particulière : le DNAzyme. Ce sont des brins d’ADN artificiels capables de couper une molécule d’ARN uniquement si la cible ne porte pas la modification 2’-O-méthylation.
Si l’ARN est coupé, c’est qu’il n’est pas modifié !
VALIDATION
Les chercheurs ont validé leur méthode sur deux ARN bien connus : U1 et U2 qui contiennent des méthylations identifiées dans de précédentes études. Pour cela, ils ont réduit artificiellement les méthylations de ces ARN et confirmé que le DNAzyme pouvait alors les couper.
AVANTAGES DE LA MÉTHODE
- Spécificité : cible un seul site de modification à la fois.
 - Quantitatif : donne une mesure du taux de méthylation.
 - Simplicité : ne nécessite pas de séquençage ou d’équipements complexes.
 - Applicable à de nombreux types d’ARN, même en faible quantité.
 
POUR ALLER PLUS LOIN
DAMP-RNA constitue une avancée technique importante pour mieux décoder le langage chimique caché de nos ARN. Retrouvez les détails de cette méthode dans l’article : Quantitative detection of 2’-O-methylated residues in non-coding RNAs using DNAzymes and quantitative RT-PCR (DOI: 10.1016/j.biochi.2025.07.006 )
ENCORE PLUS LOIN…
Mieux comprendre les modifications des ARN ouvre des perspectives thérapeutiques importantes :
- Thérapies à base d’ARN, par la conception d’ARN thérapeutiques plus stables ou plus « cachés » vis-à-vis du système immunitaire.
 - Diagnostic précoce de maladies via des profils de modifications caractéristiques.
 - Conception de nouveaux traitements antiviraux : les acteurs du processus de modifications (enzymes de méthylation ou ARN guide) dérégulés dans une maladie peuvent devenir des cibles thérapeutiques.
 - En immunologie, la méthylation des ARN participe à la distinction « soi » / « non-soi » dans la réponse immunitaire. Comprendre cette régulation aide à développer des stratégies antivirales.
 
Plus d’infos sur le laboratoire IMOPA : imopa.univ-lorraine.fr/







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